Vérité du FPI sur le retard de travaux de construction de la station photovoltaïque à Mbujimayi : « Nous sommes trahis par la SNCC »

Pendant son séjour à Mbujimayi qui s’achève ce mardi 03 janvier 2023, le président de la République, Félix Tshisekedi, a visité les travaux de construction de l’Université officielle de Mbujimayi (UOM), de l’école Kalenda mudishi, le stade Kashala Bonzola, de la station photovoltaïque de Tshipuka et a inauguré le centre d’intégration sociale à Kabeya Kamuanga.

Si l’on a déploré le retard connu par plusieurs chantiers et évoqué à tort ou à raison les détournements des fonds par certains conseillers de la présidence de la République, le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), se défend, du moins pour les projets par lui financés, notamment les travaux de réhabilitation, de construction et de modernisation de l’école Kalenda mudishi, la construction de la station photovoltaïque de Tshipuka et la construction de la route Mbujimayi – Kananga. En effet, le FPI jette totalement la responsabilité du retard connu pour l’exécution de ces projets sur la Société nationale de chemins de fer (SNCC).

« Nous sommes trahis par la SNCC », déclare un haut responsable du FPI à Scooprdc.net, tout en excluant la thèse de détournement des fonds alloués pour l’exécution desdits projets.

S’agissant de la construction de la station photovoltaïque qui s’inscrit dans le programme du chef de l’Etat de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociale, celle-ci doit être construite à Tshipuka, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Mbujimayi. Elle doit produire 10 mégawatts pour alimenter la population de Mbujimayi en énergie électrique la journée avec une possibilité de produire 5 mégawatts la nuit.

Le groupement Hassan Allan Construction et Power Generation Engineering and Services Company (HAC/PGESCo JV) qui a gagné ce marché de 17 millions USD financés par le FPI, devait commencer les travaux au mois de janvier 2021 pour une exécution de 12 mois. Mais seulement les travaux se sont enlisés et le livrable n’est toujours pas disponible jusque dimanche 1er janvier que le président Tshisekedi s’est rendu sur le site. Ce qui est visible c’est juste un terrain d’une superficie de 80ha déjà aménagé à Tshipuka et des bornes posées et quelques matériaux stockés.

D’après le haut responsable du FPI qui s’est entretenu avec Scooprdc.net, 52 conteneurs des équipements de la construction de cette station photoltaïque sont arrivés à Lubumbashi, au Haut-Katanga depuis fin aout et sont bloqués faute d’acheminement par la SNCC à Mbujimayi via Mwene Ditu. Cette dernière se plaint toujours du manque des wagons disponibles et parfois elle évoque comme motif le déraillement. Seuls 9 conteneurs contenant les structures métalliques ont été acheminés récemment sur le site de Tshipuka et trois autres sont en route vers Mwene Ditu, à en croire le responsable du FPI. Pour l’instant, 40 conteneurs trainent encore à Lubumbashi. C’est ce qui explique le grand retard connu pour achever ce projet alors que la SNCC a déjà perçu son dû pour le transport.  

Le même tort, la SNCC l’a causé pour les travaux de construction de la route Mbujimayi – Kananga qui devait à ce jour être asphaltée. 9 grands engins qui sont arrivés à Lubumbashi fin septembre, sont aussi bloqués. Il s’agit notamment d’une niveleuse SEM 919, d’une chargeuse SEM 655D, d’une pelle excavatrice SY 365 H, d’un compacteur SEM 510 et d’un marteau piquer. Faute de leur acheminement et celui de bitume à Mbujimayi par la SNCC, les travaux de la construction du tronçon de cette route nationale n° 1 souffrent d’exécution, explique toujours le haut responsable du FPI à Scooprdc.net.

Quant à la réhabilitation, la construction et la modernisation de l’école Kalenda mudishi où le président de la République Félix Tshisekedi avait effectué une partie de ses études secondaires, le haut responsable du FPI exclut toute thèse de détournement de fonds comme insinué.  Cette école avec au départ 21 salles de classe, devait en avoir à la fin de travaux 45, auxquelles il faudra ajouter 2 salles polyvalentes et 3 ateliers d’application pour les différentes sections organisées.

Ce projet de 3,7 millions USD contrairement à 4 millions communiqués à Scooprdc.net, a comme composantes : les travaux de génie civil (construction et réhabilitation des bâtiments); les équipements; le forage; la station photovoltaïque pour l’autonomie en énergie électrique ; le suivi et supervision par le diocèse qui est l’AEL, rémunéré pour ce travail.

Actuellement, l’on est, comme l’a constaté le président de la République, à l’étape de finissage. Le forage et la station photovoltaïque, rassure le haut responsable du FPI au média en ligne, sont déjà planifiés. Mais comme toujours, les matériaux sont bloqués à Lubumbashi, faute d’acheminement à Mbujimayi par la SNCC.

Sans vouloir dédouaner la société SRP Construction qui exécute les travaux de construction de l’Université officielle de Mbujimayi financés par la taxe RAM à hauteur de 42 millions USD, le responsable du FPI estime que loin des bruits de détournements des fonds, cette société connait le même tort d’acheminement des matériaux lui causé par la SNCC. La SNCC, encore la SNCC et toujours la SNCC !

  • Bendélé Ekweya té

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