De Martin Fayulu, en passant par Lisanga Bonganga, Delly Sessanga, Franck Diongo à Moïse Katumbi et Ferdinand Kambere, personne n’a pipé mot sur l’espionnage dont la RDC fait l’objet de la part du Rwanda, malgré les révélations qui ont fait froid au dos à tous les Congolais, faites par le vice-ministre de l’intérieur lors du briefing hebdomadaire organisé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Comme s’il s’agissait d’un fait banal, ceux qui se prennent pour des citoyens spéciaux, donneurs de leçons, des leaders d’opinions ; ceux qui se plaisent des foules qu’ils traînent à leurs meetings et autres manifestations politiques, sont restés des langues de bois. Drôles de patriotes !
Tout se passe comme si l’échec ou le malheur de Tshisekedi passe avant la souveraineté nationale. Que le pays soit infiltré par l’ennemi, que ce dernier soutienne le terroriste du M23, c’est l’affaire de Tshisekedi ! Même quand les services de sécurité du pays ont mené une action louable, ils se sont tus. Leur engagement politique serait-il basé uniquement sur les critiques négatives ?
On se demande quelle sera l’attitude de ces opposants envers le Rwanda une fois qu’ils accéderont au pouvoir ; car Tshisekedi étant humain, il est appelé à partir un jour. Katumbi ou Fayulu feront -il la guerre au Rwanda ou chercheront-ils la paix avec ce voisin véreux ? Dans tous les cas, par quel mécanisme s’y prendront-ils si la diplomatie est critiquée tout comme l’option militaire ?
Jamais on n’a vu en Ukraine l’opposition se taire face à ce que l’on appelle agression russe, ni souhaiter le malheur à Zelensky pendant ce temps difficile pour l’Ukraine. Mais au Congo Kinshasa, certains opposants souhaiteraient même la chute de la ville de Goma, et auraient un pincement au cœur lorsque les FARDC tiennent le coup au front.
Martin Fayulu, par exemple, a loué la mobilisation des Congolais (ignorant catégoriquement le mobilisateur) et le gouvernement français à l’actif de qui il met la levée du régime de restriction imposé à la RDC par le Conseil de sécurité de l’ONU, en rapport avec l’acquisition d’équipements militaires ! Une malhonnêteté politique ; alors que tout le monde sait que c’est la diplomatie agissante du régime Tshisekedi qui a réussi à mettre la Chine et la Russie du côté de la RDC dans ce dossier.
Moïse Katumbi, quant à lui, a choisi de critiquer la présence de la force régionale mise en place dans le cadre de l’AEC, voyant de mauvais œil le fait que l’armée Sud soudanaise en fait ou en fera partie. On se demande par quelle magie, lui qui rêve gouverner la RDC et a une épouse burundaise, viendrait-il à bout des ambitions hitlériennes de Paul Kagame !
Pour les observateurs avisés, certains opposants congolais ont peur de la réussite de Félix Tshisekedi ; d’où ils se taisent quand ça ne leur plaît pas ; même quand c’est bien fait pour la République. Mais contrairement à tous ces « vieux », le jeune Constant Mutamba dit « crocodile » fait lui de l’opposition républicaine. Il condamne les mauvais actes des gouvernants mais ne se gêne pas de saluer leurs bonnes actions posées.
