Pour avoir voilé l’ordonnance présidentielle nommant des mandataires à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS, ex-INSS), la ministre du Travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, vient d’être rattrapée par le Conseil d’État à travers son ordonnance du 23 décembre dernier, enjoint la République par sa ministre « voleuse » de rétablir Athanase Matenda et Sébastien Kongolo respectivement, selon l’esprit et la lettre de l’ordonnance du chef de l’État les nommant, président du Conseil d’administration et administrateur de la CNSS.
En effet, nommés depuis le 11 novembre 2022 par ordonnance présidentielle n°22/213, Athanase Matenda et son collègue ont vu leurs nominations être bloquées, mieux volées par la ministre du travail et prévalence sociale qui, en lieu et place de les notifier, a tout simplement de manière volontaire et intentionnelle notifié d’autres personnes, passant outre l’ordonnance présidentielle telle que référé dans l’ordonnance du Conseil d’État rendu par le juge et professeur Bienvenu Wane Bameme.
Cette délinquance dont a fait montre Claudine Ndusi mérite sanction, car si cette dernière n’a pas l’élégance, la grandeur ou tant soit peu un peu de personnalité et d’amour propre, devait démissionner de ses fonctions. Or, connaissant l’amour de politiciens congolais pour les postes, il serait tout de même étonnant de voir la ministre démissionner, et dans ce cas de figure, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde devrait la limoger car les faits par elle posés sont non seulement gravissime, mais pénalement aussi répréhensibles. Ça va, non seulement de la trahison à l’outrage au Chef de l’État, mais aussi de faux en écriture et usage de faux, infraction très punissable par la loi. En tout cas, personne ne comprendrait qu’un membre du gouvernement puisse se permettre de notifier impunément des individus non concernés par l’ordonnance présidentielle ?
Ce manquement grave et ce manque de respect et considération à l’endroit du chef de l’État Félix Tshisekedi doivent être sanctionnés.