C’est depuis le mercredi 21 décembre que le Vatican à travers sa nonciature en RDC a écrit au secrétariat général de la CENCO pour annoncer l’acceptation par le Saint Père François, de la renonciation au gouvernement pastoral de l’archidiocèse de Kananga présentée par Monseigneur Marcel Madila Basanguka, archevêque démissionnaire de Kananga.
Si pour les fidèles catholiques certains estiment qu’il s’agit d’une démission liée à l’âge canonique de retraite, il n’en est pas le cas à en croire d’autres et surtout les originaires de cet archidiocèse aussi ceux qui connaissent mieux le successeur de Monseigneur Martin Bakole, et de Godefroid Mukeng-a-Kalond qui a moins de 70 ans. En effet, d’après ces « archidiocésains » de Kananga, il était temps que l’église agisse pour arrêter l’hémorragie dans la gestion calamiteuse du prélat, non seulement financière, mais également sa gestion des ressources humaines caractérisée selon ses accusateurs par un tribalisme aigu entre les prêtres originaires du Kasaï occidental et oriental même lorsque ceux-ci ont été ordonnés à Kananga après leur formation.
Autres griefs qu’on reprocherait au prélat, ce sont ses relations quelque peu douteuses (Ndlr : un euphémisme volontaire) avec certaines religieuses et laïques jusqu’à faire de certaines de responsables politiques provinciales.
Avec une vie luxueuse marquée par des véhicules très couteux à Kananga comme à Kinshasa, une évaporation des fonds alloués à la réalisation des projets de développement, détournés pour l’achat de ses propres maisons à Kinshasa comme à Kananga, des nominations recalées par régionalisme, Monseigneur Marcel Madila ne laisse pas un bon témoignage auprès de ses diocésains qui estiment que le saint siège vient de les libérer d’un fils prodigue en l’exigeant de démissionner.
Monseigneur Félicien Ntambue de Kabinda qui vient d’être désigné administrateur par le Pape François pour l’archidiocèse de Kananga, hérite donc pour son administration temporaire d’un archidiocèse presque éclaté à cause de brimades que subissaient les prêtres et autres religieux non originaires, comportement que les clergés de cet archidiocèse n’ont cessé de dénoncer. Et comme il fallait s’y attendre, l’église devait être au courant de ce que ses dignes fils faisaient une fois nommés ordinaires du lieu.