En lieu et place de se taire ou de prendre de la hauteur dans son message sur la levée par le Conseil de sécurité des Nations unies de la mesure de notification sur l’achat d’armes imposée à la RDC, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, Martin Fayulu, s’est sabordé dans un tweet, mardi 21 décembre dernier, à travers lequel il s’est contenté de remercier la France pour son initiative et le peuple congolais pour la pression soutenue contre cette mesure injuste datant de 2008, ignorant tous les efforts diplomatiques menés par le gouvernement.
En effet, à une année, voire quelques mois des élections générales en RDC, le gouvernement congolais avec à sa tête Félix Tshisekedi, a ouvert un front diplomatique à travers le monde où toutes les occasions étaient bonnes pour exposer les vrais enjeux de l’insécurité dans l’Est de la RDC. Félix Tshisekedi n’a pas hésité d’accuser publiquement Paul Kagame et son armée d’entretenir l’insécurité dans les provinces de l’Est du Congo-Kinshasa et dénoncer l’embargo déguisé sur l’achat des armes imposé à son pays alors que son agresseur était super-armé. Et pendant ce temps, les opposants comme Fayulu, Lisanga Bonganga et consorts n’avaient à dans la bouche que des mots « négociation » et « consensus » en vue d’un improbable partage du pouvoir alors que le pays était agressé. Ils critiquaient l’état d’urgence par-ci et les voyages diplomatiques de Félix Tshisekedi par-là jusqu’à annoncer comme des oiseaux moqueurs, l’échec de la diplomatie congolaise.
Alors que personne ne voyait venir cette résolution 2667, et sans même que le gouvernement congolais ne puisse s’en vanter, voici que Martin Fayulu, vraisemblablement mal à l’aise de cet épilogue, cherche à déshériter par son tweet cette réussite au gouvernement congolais en citant la France et le peuple. La question que l’on peut poser est celle de savoir : Avant Félix Tshisekedi, le peuple congolais avait-il la même connaissance sur ce fameux régime de notification sur l’achat d’armes par la RDC ? En quelle période de l’histoire récente la RDC s’était autant déployée pour faire son propre plaidoyer ?
Contrairement à Fayulu qui fait l’opposition des années 60, la Dynamique progressiste républicaine de l’opposition dirigée par Me Constant Mutamba dit le « Crocodile » a, au lendemain de l’adoption de cette résolution, par un communiqué, félicité de cette initiative de la levée de cette mesure, en émettant de propositions à l’endroit du Conseil de sécurité pour que la RDC obtienne réparation. Par exemple l’ouverture du rapport Mapping en vue d’instituer un tribunal pénal international pour la RDC, la condamnation unanime du Rwanda par le Conseil etc., sans bypasser les efforts du gouvernement congolais. C’est ce que l’on appelle l’opposition républicaine qui ne voit pas tout en noir dans les actions des dirigeants au pouvoir. Constant Mutamba est ce jeune politicien qui montre aux politiciens fixistes comme les Fayulu que la politique ne joue pas avec haine et aigreur.