WIN DRC : Women in nuclear of Democratic Republic of Congo, on va désormais s’habituer avec cette appellation au pays de Tshisekedi. En effet, c’est une organisation entièrement dédiée à l’avancement des femmes qualifiées dans les professions nucléaires et radiologiques. Simplement dit, les femmes dont le travail implique l’utilisation et l’application de l’énergie nucléaire et les rayonnements ionisants à des fins pacifiques. Son lancement officiel et l’installation de son bureau exécutif ont eu lieu, mercredi 14 décembre 2022, à Kinshasa. Et la cérémonie a été présidée par le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda Kabangu.
WIN n’est pas au fait une invention congolaise parce qu’il y a déjà WIN Global et WIN Africa, toutes dépendant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont le siège est à Vienne en Autriche. La mission dévolue à la branche congolaise, mieux au chapitre congolais comme ils aiment ainsi bien l’appeler dans leur langage, est de sensibiliser les femmes et les jeunes filles à s’adhérer massivement aux différents métiers liés au nucléaire, avec comme objectifs, primo, de promouvoir, sensibiliser, et vulgariser les immenses contributions du nucléaire dans divers domaines de la science. Secundo, mobiliser et soutenir la participation des femmes et jeunes filles dans le génie nucléaire, les sciences et autres activités professionnelles liées au nucléaire. Et tertio, soutenir les missions de WIN Global et WIN Africa.
Ainsi, avant de couper le ruban symbolique et procéder à l’installation du bureau exécutif, le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda, a remercié l’AEIA pour sa politique d’égalité des sexes en choisissant de maintenir un réseau pour les femmes travaillant dans les domaines du nucléaire en vue de leur permettre d’échanger des connaissances et des expériences pour faire professer leur rôle dans l’utilisation et les applications pacifiques du nucléaire et la gestion efficiente des rayonnements ionisants.
Pour Me José MPanda, WIN DRC est un instrument qui va contribuer à la mobilisation des femmes et des jeunes filles à une adhésion massive aux différentes professions liées au nucléaire, ainsi qu’à l’éducation en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) pour trouver un emploi dans ces domaines.
Reconnaissant que l’énergie nucléaire en RDC souffre d’une mauvaise image auprès de certaines populations malgré le potentiel nucléaire que le pays regorge, le ministre José Mpanda a mis les femmes de WIN DRC au défi, celui d’être au premier plan et de briller là où les hommes ont échoué dans l’utilisation et l’application de l’énergie nucléaire pour des fins pacifiques, notamment dans le domaine médical, dans l’agriculture, dans l’environnement, etc.
Il faut dire que le bureau exécutif de WIN DRC est composé des membres issus des établissements du Ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique ayant dans leurs attributions le nucléaire, notamment la Comité national de protection contre les rayonnements ionisants (CNPRI), le Commissariat général à l’énergie atomique (CGEA) et le Centre d’Excellence chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CoE-CBRN). D’où la composition de ce bureau se présente de la manière suivante : Ginette Lama Osako (présidente/CGEA), Odette Kabena Ngandu (vice-présidente/CoE-CBRN), Philomène Kiampa Malime (secrétaire/CGEA) et Nana Ngandomwali Dondo (trésorière/CNPRI). Le siège de WIN DRC se situe au CGEA dans le site de l’Université de Kinshasa.