Le gouvernement congolais continue d’accentuer la pression afin d’obtenir la levée de l’obligation de notification au comité des sanctions de l’acquisition et de la fourniture de certains types d’armes et munitions, lui imposée injustement par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis des années.
Devant ce Conseil de sécurité des Nations unies, lors de son intervention vendredi 9 décembre, en rapport avec la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a réitéré l’insistance du gouvernement à obtenir la levée de cette mesure inexplicable et considérée par les Congolais comme « une stratégie d’affaiblir le République et de l’exposer à la merci de ses ennemis ».
« Le régime des sanctions a été établi en 2004 à l’époque où la RDC était encore divisée en trois entités dirigées par trois gouvernements dont deux rebelles. Elle n’est plus justifiée depuis les élections de 2006, le pays ayant été unifié et repris la vie républicaine d’un État normal, dirigé par le seul gouvernement national élu par l’ensemble du peuple congolais et reconnu par la communauté internationale. On ne peut plus continuer à traiter ce Gouvernement comme celui d’un groupe rebelle et terroriste. Ce régime a entamé l’honorabilité et la crédibilité internationale de la RDC par des artifices politico-juridiques humiliants. Il faut y mettre fin », a expliqué Christophe Lutundula.
Avant d’ajouter : « La RDC est un pays post-conflit qui doit réorganiser son armée, sa police et ses services de sécurité. Elle fait face, en plus, aux forces négatives alliées au terrorisme islamiste. Elle ne peut pas réussir cette réorganisation ni éradiquer le terrorisme sans avoir la liberté et la facilité de doter ses forces de défense et de sécurité des équipements performants pour accomplir ses missions régaliennes […] La RDC n’est ni fabriquant, ni importateur des armes nucléaires, chimiques ou de destruction massive pour justifier sa mise sous haute surveillance de l’ONU […] Si le Conseil estime que ce système de notification n’empêche pas la RDC d’importer les armes et de réorganiser son armée, pourquoi la maintenir alors ? Puisqu’on parle de sanctions de quoi reproche-t-on à la RDC pour lui infliger des sanctions ? »
En effet, en plein 21ème siècle cette manière de maintenir la République démocratique du Congo sous des telles sanctions déguisées en régime de notification est totalement injustifiée, sachant que la République démocratique du Congo n’est pas un groupe armé mais également elle demeure un état à part entière c’est-à-dire souverain et indépendant. Ce qui renforce encore un peu plus au sein de l’opinion publique, la thèse de la « théorie du complot », c’est surtout le fait que le Rwanda dont un rapport des Nations unies démontre noir sur blanc sa culpabilité et le Livre Blanc publié par le gouvernement congolais, accuse de se cacher derrière la marionnette du M23 pour semer la désolation dans la partie Est de la République démocratique du Congo, n’est pas inquiété par ces mesures restrictives. Et pour couronner la caresse au sens du poil dont bénéficie le Rwanda auprès de la communauté internationale, l’Union européenne a décidé d’octroyer 20 millions d’euros à l’armée rwandaise pour mener des actions militaires au Mozambique.
Après plusieurs contractions au sujet de ce régime de notification imposé injustement à la République démocratique du Congo, à ce jour, les Nations unies n’ont plus des raisons valables à avancer pour justifier cette mesure qui n’a pour résultat que la fragilisation de l’armée congolaise. Avec ce nouveau coup de pression du gouvernement congolais, le régime de notification des Nations unies s’approche peut-être de sa levée définitive.
Dossier à suivre !