Il s’est ouvert, jeudi 08 décembre 2022 à Béatrice Hôtel Kinshasa, un atelier de validation du document de Politique Nationale de l’Energie (PNE). C’est dans le cadre du Programme de « Consommation durable et substitution partielle au bois énergie ».
A cette occasion, le secrétaire exécutif du Fonds National REDD (FONAREDD) a d’emblée souhaité rappeler que ce programme est l’un des plus stratégiques de son portefeuille, la consommation du bois-énergie pour la cuisson ayant été identifié dans la stratégie Nationale REDD+ comme le deuxième moteur de déforestation.
Bavon N’sa Mptu Elima a également souhaité rappeler que ce programme avait initialement prévu d’intégrer le bois-énergie, spécialement sur des aspects d’énergie de cuisson, dans la politique énergétique du pays. Toutefois, fait-il remarquer, au démarrage du programme, il s’est avéré que la Politique Nationale de l’Energie n’existait pas encore.
« C’est là que nous ne cesserons de saluer la proposition et l’engagement du Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricités (RHE), d’élargir l’appui du programme à la formulation de la politique nationale de l’énergie », a-t-il indiqué.
D’après le secrétaire exécutif du FONAREDD, ce document de PNE définit la vision du pays sur la gestion de son énergie, en valorisant les ressources énergétiques pour garantir l’accès universel aux services énergétiques à l’horizon 2040 et positionner le secteur comme moteur du développement durable. Il s’aligne sur le Plan national stratégique pour le développement (PNSD). Autrement dit, ce document indique les choix stratégiques pour transformer le grand potentiel dont regorge le pays en capacité réelle dans ce secteur.
Bien que le FONAREDD met un accent particulier sur le sous-secteur de la biomasse à cause de son usage comme énergie de cuisson et de son rôle dans la déforestation, fait noter Bavon N’sa Mputu, il ne s’agit pas cependant d’un déni des autres aspects plus importants des enjeux énergétiques ni d’une relégation de ceux-ci en second plan. « Notre focus sur le bois-énergie est donc justifié par le fait que le secteur de l’énergie est dominé par un combustible traditionnel, le bois énergie, qui représente 93% de la consommation totale d’énergie loin devant les produits pétroliers 3,5% et l’électricité 3,5% ce qui accélère la déforestation », se défend-il.
S’agissant de l’atelier du jour, Bavon N’sa Mputu se félicite du fait qu’il ait garantit une participation large et inclusive et il attend vivement que les participants enrichissent et valident ce document de Politique Nationale de l’Energie.
« Dans cet exercice, il sera important de pouvoir rapprocher les avis, les comparer et choisir les meilleurs, c’est ainsi que nous appelons tous les participants à y contribuer. Toutefois, nous recommandons vivement, que ce document de politique soit soumis à l’évaluation environnementale et sociale stratégique avant d’être soumis à l’adoption au conseil des ministres », a-t-il émis comme vœu.