Isolé diplomatiquement suite à sa non-participation au troisième round du dialogue de Nairobi, et à deux doigts de subir une offensive destructrice de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), le mouvement terroriste du M23, a officiellement annoncé son désengagement et sa volonté de se retirer des localités qu’il occupe illégalement et irrégulièrement dans la partie Est de la République démocratique du Congo avec les militaires rwandais.
Dans un communiqué publié mardi 6 décembre, le M23 sentant sa mort arrivée à pas de géant, a, conformément aux recommandations du communiqué résultant du mini-sommet quadripartite de Luanda, décidé de se plier aux exigences irréversibles du gouvernement congolais.
« Le mouvement M23 confirme son maintien du cessez-le-feu. En ce qui concerne la mise en œuvre des dites recommandations, le M23 est prêt à commencer le désengagement et à se retirer, même s’il n’était pas représenté audit sommet. Le M23 apporte son soutien aux efforts régionaux visant à apporter une paix durable à la RDC », peut-on lire dans ce communiqué dont une copie est parvenue à Scooprdc.net.
Avant d’ajouter : « Le mouvement M23 demande une réunion avec la Force régionale d’Afrique de l’Est et le mécanisme de vérification Adhoc pour discuter des modalités de mise en œuvre et renouvelle sa demande de réunion avec le médiateur et le facilitateur à l’extérieur pour discuter de la question de ses préoccupations. Le M23 réitère sa volonté de dialoguer directement avec le gouvernement de la RDC afin de trouver une solution durable aux causes profondes du conflit dans la RDC de l’Est ».
Par ce communiqué, le mouvement terroriste du M23, a officiellement fait son testament ante mortem, car il est en voie de vivre ses derniers jours d’existence sur le sol congolais. Après avoir été défait il y a pratiquement 9 ans, le M23 se trouve désormais dans une situation semblable au mythe congolais du « Bi liaki yo mi koki », illustré par une personne perchée sur un arbre qui doit faire face en même temps à un serpent venimeux, un lion et un crocodile, tous affamés.
D’ailleurs en cas de refus d’obtempérer aux exigences du gouvernement congolais, le M23 allait faire face à une puissante offensive de la force régionale, qui n’avait pour objectif que de l’éradiquer.
« Si le M23 refuse de se désengager et de libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les chefs d’Etat de l’EAC instruiront la force régionale à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre », annonçait les parties prenantes du mini-sommet quadripartite de Luanda le 23 novembre dernier.