L’étau se resserre de plus en plus contre le régime de Kigali dans non seulement son soutien éhonté qu’il apporte aux terroristes du M23, mais aussi son implication directe dans les théâtres des combats telle que la dernière prise de position du secrétaire d’État américain Anthony Blinken l’affirme ce lundi 5 décembre. C’est ce qu’il faudra retenir du briefing de ce lundi 5 décembre avec la presse, animé par Patrick Muyaya et Julien Paluku en sa qualité d’ancien gouverneur du Nord-Kivu et parmi les rares membres du gouvernement actuel à connaître par cœur cette situation dans l’Est de la RDC où non pas 50 civils viennent d’être massacrés par les M23 comme annoncé auparavant, mais plutôt près de 270 individus tués.
En effet, au troisième et dernier jour du deuil national décrété par le gouvernement après le massacre de civils dans la localité de Kishishe dans le territoire de Rutshuru, le ministre de l’information et média Patrick Muyaya accompagné de son collègue de l’industrie Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu ont, lors de ce briefing, apporté des nouveaux éléments dans ce que l’on connait de ce massacre. Sur le chiffre initial de 50 tués, le gouvernement vient de revoir à la hausse ce bilan macabre à au moins 270 individus tués, dont 17 enfants rapportés par le barza de communautés locales et de la société civile.
Quant au mode opératoire de ces criminels, Julien Paluku laisse la primeur aux enquêteurs, puisque le gouvernement a déjà instruit la ministre d’État et ministre de la justice Rose Mutombo, pour qu’une commission d’enquête soit créée pour étayer dans un dossier tout ce qu’il faut savoir sur ces assassinats ciblés à caractère génocidaire car, visant des communautés distinctes où certaines sont tuées par centaine.
Aujourd’hui, ont affirmé ces deux membres du gouvernement congolais, les raisons de la guerre ne sont plus qu’un secret de polichinelle. Agitant l’épouvantail « Interramwe » pour s’attirer les valeurs d’une certaine communauté internationale, le président rwandais Paul Kagame semble à bout de souffle, car son mensonge est désormais connu même de petits enfants qui ne s’agitent plus de ce fameux épouvantail d’interramwe résiduel que reconnaît le HCR qui finalement ont l’âge du président rwandais. Et aucune personne sensée ne peut un seul instant imaginer que ces vieilles personnes errantes dans les forêts, puissent constituer un danger pour la stabilité du Rwanda. Un mensonge donc cousu de fil rouge.
Mais ce qui est vrai est qu’en visant les communautés de Kishishe dans le Rutshuru, le Rwanda à travers son bras M23, vise les réserves de mines de la Sominki qui, mis à part l’or et la cassitérite, regorgent une matière rare, le pyrochlore qui entre dans la fabrication de fusées.
C’est ainsi que le gouvernement de la RDC gardera la pression aussi longtemps qu’il le faudra sur Kigali et ses complices jusqu’à ce que les bourreaux successifs de l’Est de la RDC commencent à défiler devant la justice pour toutes sortes d’actes répréhensibles commis sur le sol congolais.