Président national du parti Conade (Conservateurs de la nature et démocrates), Moïse Moni Della ne compte pas parmi ceux qui ont la langue de bois face au mal. Opposant mais pas négativiste sur tout ce que fait le pouvoir, dans sa dernière réflexion, il alerte sur les tueries des populations dans l’Est de la RDC et condamne le silence de la communauté internationale qui s’apparente à une complicité, mieux un complot contre le peuple congolais. Ci-dessous sa tribune :
La loi du silence, l’ormeta qu’observe la communauté internationale face à l’océan de sang qui coule chaque jour dans notre pays est très révoltant.
Le geste du joueur Sénégalais, Ismaïla Sarr, fermant la bouche avec la main droite et la main gauche indexant la tête, comme si c’est une arme pointée à la tête, est très significatif, revendicatif et démonstratif, du drame congolais. Ne dit-on pas qu’un bon geste vaut mieux qu’un grand discours ? Ce geste doit réveiller tous les Congolais comme un seul homme, avant d’exiger la compassion internationale.
Nous devons dire chaque jour non, non, et non au génocide et au plan de balkanisation du pays de Lumumba. L’adage « Aide-toi, le ciel t’aidera » doit nous interpeller.
La marche organisée par l’église catholique peut être une des occasions pour exprimer notre union dans la diversité en dépit de nos différences et divergences. Il est vrai que les erreurs stratégiques, politiques et diplomatiques ont été commises sur la gestion de cette crise et des accords obscurs qui relèvent de la haute trahison ont été signés par les autorités coloniales en passant par celles des régimes successifs à nos jours. Mais l’heure de la réédition des comptes viendra, où on doit savoir qui a fait quoi et pourquoi ? Pour le moment, nous devons nous mobiliser pour mettre hors de nos frontières les envahisseurs. Depuis un certain temps, on constate qu’il y a une prise de conscience, lentement et sûrement des Congolais. Ce qui explique l’adhésion massive des Congolais de toutes tendances politiques et de toutes les classes sociales à l’appel du chef de l’État.
Dans un proche avenir, il faudra impérativement introduire dans notre Constitution, l’obligation à tous les jeunes congolais atteignant la majorité de passer par le service militaire et de servir sous le drapeau pendant six mois. Pour y arriver, nous devons urgemment réorganiser, équiper, motiver notre armée et autres services d’appoints. Aussi, devons-nous tout d’abord mettre fin à la théâtralisation, banalisation et désacralisation du pays.
Vaut mieux prévenir que guérir.
Moïse Moni DELLA IDI
_Président de Conade.
_Vice-ministre honoraire de la presse et de l’information.
_Porte-parole du peuple