Après une longue tournée l’ayant amené à travers quasiment les cinq continents à la recherche de partenaires crédibles pour créer des joints-ventures autour de l’exploitation, du traitement et de la transformation du Lithium en énergie renouvelable à travers la batterie électrique, produit phare dans l’usine automobile dans un futur très proche, le ministre de l’industrie Julien Paluku a éclairé les Congolais, jeudi 1er décembre dernier sur la radio Top Congo, sur les avantages tant sur le plan financier, social et géostratégique, de créer la valeur ajoutée sur une échelle de valeur de ce produit.
Avec des gisements déjà certifiés dans le Katanga, Tanganyika, Lomami et dans le Lualaba, il était important, a dit Julien Paluku, que la RDC ne loupe pas cette occasion où l’avenir de la technologie mondiale se trouve être dans les entrailles de la RDC. Voilà pourquoi, en prévision à ce grand marché du futur, le gouvernement de la République a anticipé en mettant en place de zones économiques spéciales dans lesquelles devront se développer ces industries du futur, sans oublier la mise en place d’un écosystème en infrastructure (routes, ports, aéroports, gares, électricité, eau, transports…).
Si le gouvernement à travers le ministre Paluku a fait le choix d’implanter la première usine de traitement du Lithium à Lubumbashi ce, au grand dam de la société civile de Manono dans le Tanganyika, le ministre de l’industrie explique tout simplement que l’écosystème de Lubumbashi en tant que ville cuprifère de longue date, répond déjà aux normes pour accueillir les premiers investissements et d’ailleurs, le gouvernement provincial a déjà mis à la disposition du gouvernement central 2.000 hectares. Pour les autres provinces où l’écosystème est à mettre en place dont Tanganyika, Lomami etc, le gouvernement a décidé de dégager trente milliards de francs congolais, soit 15 millions de dollars américains chaque année dans le budget national pour sa part, aménager les écosystèmes précités, en vue d’accueillir ces usines dans de bonnes conditions.
Julien Paluku a rassuré la société civile de Manono au cours de son entrevue qu’au vue de la demande actuelle de 500 millions de véhicules éclectiques d’ici à l’horizon 2035, seule Manono ne pourra résorber cette demande et qu’en plus de Lubumbashi, Manono, d’autres usines devront être construites ailleurs.
La conséquence de cette démarche, affirme Julien Paluku, c’est de saisir cette opportunité pour accroître le produit intérieur brut (PIB) de la RDC. (Ndlr: Agrégat clé de la comptabilité nationale qui mesure le résultat final de l’activité productrice d’une économie. Où, la valeur de la richesse privée ou publique, nationale ou étrangère produite par l’ensemble d’une population sur un territoire national pendant une année). Or, avec le coût actuel du lithium dans le marché international de 71.000 $ la tonne en brut, si la RDC peut établir une échelle de valeur dans la transformation de ce lithium ne fusse qu’en composantes de la batterie électrique, facilement la tonne de 71.000 $ peut à terme rapporter le double, voire le triple. Et donc en plus de la création des emplois, des infrastructures et autres économies substantielles, l’État congolais pourra avec son taux d’imposition autour de 16 et 22%, doubler voire tripler son budget car en effet, le budget est la sommation de recettes de l’État qui elles, sont dûes aux prélèvements faits par l’État sur la richesse.
Ainsi, après ces explications de Julien Paluku, non seulement la société civile de Manono est éclairée, mais également toutes les provinces où ce minerais stratégique a été certifié en attendant d’autres explorations qui font partir du programme du gouvernement dans le cadre dans la continuité.