La capitale nigérienne, Niamey, a inscrit dans les pages de son histoire, vendredi 25 novembre 2022, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine sur l’industrialisation et du développement économique.
De ce grand rendez-vous qui a été précédé de la semaine de l’industrialisation à laquelle ont pris part les ministres, les Experts et les partenaires, l’on note l’engagement ferme pris les chefs d’État et de gouvernements de changer le paradigme dans la gestion des ressources naturelles de leurs pays respectifs en optant pour le développement des chaînes de valeurs.
Cette ferme décision a été précédée par plusieurs discours focalisés sur la transformation locale des ressources naturelles africaines, dont ceux du président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat et du président du Niger, Mohamed Bazoum.
Représentant le président Félix Tshisekedi à ces assises, le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, a appelé les pays africains à élaborer des plans opérationnels pour réaliser ce grand rêve. Il a également invité les dirigeants africains à allouer des budgets conséquents pour booster le secteur industriel ; mais aussi les investisseurs à se rendre en République démocratique du Congo qui, vante-t-il, est la meilleure destination au monde pour l’industrie des batteries électriques.
« Il s’est avéré que nos économies étaient tournées vers l’exportation des matières premières, ce qui n’a pas aidé effectivement les peuples africains à se retrouver ou à chasser la pauvreté. Et donc, ce sommet de l’industrialisation est un moment fort qui va permettre aux différents pays de devoir changer de paradigme de gestion de leurs ressources pour que désormais la transformation se passe sur le continent et que nous puissions donner de la valeur ajoutée à nos matières premières. À ce moment-là, nous n’allons plus subir le cours des matières premières qui est fixé à l’extérieur ou dans d’autres continents. Donc c’est une décision importante pour le continent africain de penser à l’industrialisation. Mais il ne suffit pas de prendre des décisions d’industrialiser le continent, il faut maintenir élaborer des plans opérationnels qui vont nous permettre de passer à l’action. Et parmi ces plans opérationnels c’est notamment des décisions comme celles de consacrer des ressources importantes des budgets des pays africains à l’industrialisation du continent, pour qu’on construise un écosystème qui va permettre demain au continent d’être l’interface au développement de l’économie mondiale », a déclaré le ministre congolais de l’Industrie à la presse.
Et de faire un constat amer : « Vous vous rendrez compte par exemple que le produit intérieur brut de l’Afrique est de près de 2 mille milliards de dollars alors que d’autres pays comme le Japon ont un PIB qui est de 5 mille milliards. Comment comprendre qu’un pays ait le produit intérieur brut supérieur à tout le continent africain ? Donc, c’est ce paradigme-là de gestion de nos ressources que nous devons changer pour désormais nous industrialiser davantage et ainsi rencontrer les attentes de nos populations respectives ».
Pour Julien Paluku, l’appel est maintenant lancé à tous les investisseurs de partout à travers le monde que l’Afrique a fait un choix et particulièrement de la République démocratique du Congo qui est entrain de démontrer qu’elle est parmi les pays solutions à la transition énergétique avec ses forêts mais également avec ses minerais.
« C’est la raison pour laquelle le Président Tshisekedi a convoqué en novembre 2021, « RDC-Africa Bussiness Forum », pour démontrer à la face du monde que la construction de la première chaîne de valeurs sur les batteries électriques devra voir le jour en République démocratique du Congo, et c’est donc encore une fois ici l’occasion de faire cet appel aux investisseurs pour leur dire, venez en Afrique, venez en RDC, construisons ensemble des chaînes de valeurs pour nous permettre demain de pouvoir donner du lait, de pouvoir donner l’éducation, de pouvoir donner des routes, de pouvoir donner de l’énergie, de pouvoir donner finalement du bien-être à nos populations africaines qui ont souffert depuis plus de 60 ans », a-t-il renchéri.
Pour Julien Paluku, l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga nécessite l’appui des différents investisseurs.
Il sied d’indiquer que le ministre du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa et le Directeur Général de l’Agence des Zones Économiques Spéciales, -AZES, Augy Bolanda ont pris part à ce sommet qui a précédé celui sur la Zone de Libre Échange Continentale Africaine-ZLECAF augurant l’intégration avec le commerce intrant africain.