La conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, a, il y a quelques jours, appelé les Congolais à « bannir les discours de haine en vue de prévenir le génocide en République Démocratique du Congo ».
Au cours du briefing hebdomadaire qu’il a avec les journalistes pour parler de l’actualité ce mardi 22 novembre 2022, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, n’a pas manqué de recadrer cette dame dont les fonctions se nourrissent et s’enrichissent sur le dos des autres et avec le sang des autres. Non sans, car s’il y a des personnes qui tournent véritablement les pouces mais qui sont gracieusement payées pour des situations catastrophiques et dramatiques souvent créées par les multinationales, elles se retrouvent dans l’Organisation des nations unies (ONU), autrefois qualifiée de « truc machin », par l’ancien président français Charles de Gaulle.
« C’est une fiction. C’est une fiction qui ressemble beaucoup aux discours ségrégationnistes portés par le Rwanda…de quel génocide, vous voulez parler », s’est étonné Patrick Muyaya qui estime que l’on cherche à travers cette démarche d’Alice Wairimu à détourner les Congolais des vraies raisons du problème qui sont celles de l’agression dont la RDC est victime de la part du Rwanda.
Pour Patrick Muyaya, il ne faut pas aller dans les subterfuges et il ne faut pas chercher des poux sur les têtes chauves de Congolais qui, à 100 millions avec plus de 450 tribus, vivent dans l’harmonie. Ce qui fait peur à ceux qui soutiennent le régime de Kigali, selon lui, c’est l’engouement manifesté par les jeunes à s’enrôler dans l’armée.
« Pourquoi ils le disent et à quel moment ils le disent ? Simplement ils le disent maintenant parce qu’on a vu beaucoup de jeunes se mobiliser pour aller dans l’armée, et ils se disent que si ces jeunes vont dans l’armée c’est parce qu’ils veulent combattre le Rwanda et qu’il y aura génocide. Pas du tout ! Nos jeunes vont dans l’armée parce qu’il faut défendre l’intégrité du territoire national. Cela doit être bien clair. On ne peut pas venir nous inventer des discours entre guillemets de génocide alors que nous n’avons rien qui ne prédispose à un tel contexte », a martelé le porte-parole du Gouvernement en nuançant véritablement le contexte du malheureux génocide de 1994 au Rwanda.
Muyaya souhaite qu’Alice Wairimu cherche un mot plus fort que le génocide pour définir le drame répétitif que les Congolais vivent depuis des années dans l’Est de la RDC sous la barbe des Nations unies qui ne sont pas, à travers la Monusco, parvenues à résoudre véritablement le problème de la paix.
En un mot comme en mille, Patrick Muyaya juge l’argument de l’Ethiopienne Alice Wairimu d’un argument qui vise à semer la division alors que les Congolais veulent être unis.
« Nous allons sensibiliser les jeunes à s’enrôler dans l’armée. C’est de cette manière-là que nous apporterons une réponse solide et dissuasive à tous ceux qui pensent qu’ils ont droit aux richesses qui sont chez nous et qui ne sont pas chez eux, parce que le vrai mobile de la guerre est économique, disons les choses telles qu’elles sont », a conclu le porte-parole du Gouvernement congolais.