Le crime de l’ancien directeur général a.i de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS, ex-INSS), Simon Mfuti, n’a pas été parfait parce commis dans la précipitation après que son fauteuil a été renversé. D’où la forte clameur constatée à la CNSS.
En effet, révèle-t-on dans les couloirs de l’Immeuble de la CNSS, avant la remise et reprise avec son successeur, Jean-Simon Mfuti s’est permis en violation de la loi, de procéder à des nouvelles nominations. Plus grave, il a même ouvert une antenne de la CNSS à Kabare au Sud-Kivu. Jamais, pareille décision n’avait été approuvée par le Conseil d’administration. Ce qui frise le faux et usage de faux, punissable pénalement.
Tenez, juste après l’annonce à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) de la nomination des nouveaux mandataires à la CNSS par ordonnance présidentielle, des documents portant nomination des cadres ont commencé à circuler au sein de l’entreprise. Ces documents attribués au Conseil d’administration datent de 8 et 15 septembre 2022, soit deux mois avant. Mais, vérification faite, ils sont antidatés.
Les accusateurs de Jean-Simon Mfuti qui se recrutent au sein de la délégation syndicale, soutiennent que ces décisions publiées n’ont jamais été approuvées par le Conseil d’administration.
Dans sa précipitation, en signant l’un des documents, Jean-Simon Mfuti a oublié qu’il était intérimaire et s’est permis de signer DG comme s’il avait la plénitude du pouvoir. Cet acte a trahi sa démarche de caser ou promouvoir les siens en violation des règles établies.
Face à des nominations irrégulières et clientélistes, des voix s’élèvent à la CNSS pour exiger leur annulation pure et simple. Mêmement pour les affectations et nouvelle mise en place qui ne doivent pas être considérées, dont la plupart concerne la ville de Bukavu au Sud-Kivu.
Mais cette magouille de Jean-Simon Mfuti, certains agents indexent la ministre du Travail qui aurait, selon eux, exercé une sorte de pression de l’ancien DG, d’ailleurs membre de son parti politique, lui promettant de revenir aux affaires.
Le nouveau DG est averti, ce dossier qui fait tache d’huile l’attend sur la table le jour de remise et reprise. A lui d’apaiser la tension déjà perceptible.