Depuis un certain temps, le ballet diplomatique est constaté à Kinshasa : les allers et retours des personnalités impliquées dans la recherche de la paix à la guerre qu’impose le Rwanda à la RDC.
Curieusement, sans avoir condamné ouvertement le Rwanda, tous les meneurs de ces missions ne cessent d’appeler au respect de l’accord de Nairobi. Certains, voulant à tout prix convaincre le Président congolais à se mettre autour de la table avec les terroristes du M23, ce qui serait dans une certaine mesure compris par les Congolais comme le fléchissement de la part de leur président, dont le ton et la position fermes envers les terroristes sont perçus comme signe de bravoure.
Ce qui intrigue, c’est l’insistance du facilitateur, Huru Kenyatta, à voir personnellement Félix Tshisekedi à Nairobi.
On se rappellera que l’ancien président rwandais, Juvénal Habiarimana, a été convaincu de se présenter personnellement aux pourparlers de paix avec l’APR. Ce qui lui arriva était pourtant un complot dans lequel ceux qui prétendaient lui présenter leurs bons offices de paix avaient joué un grand rôle.
La situation actuelle de la RDC présente beaucoup de similitudes avec celle du Rwanda à l’époque : les terroristes tentent à tout prix de prendre Goma, dont ils ont toujours rêvé faire la capitale de leur pays promis par leurs maîtres à penser occidentaux ; le président congolais a décrété une mobilisation générale. Sur les fronts, il y a enlisement, et le Rwanda n’a pas assez de moyens pour mener une guerre d’usure ; les maîtres de Paul Kagame seraient eux-mêmes impatients, ou que dans le contexte de la guerre en Ukraine, ils seraient essoufflés du soutien accordé au pays de Kagame.
Du coup la carte serait l’élimination physique de celui qui représente la résistance congolaise à leur plan macabre ; nous avons cité Félix Tshisekedi. Et l’homme de Dieu, le révérend pasteur Roland Dalo l’a dénoncé dans l’une de ses prophéties.
La grande prudence s’impose donc du côté congolais, car l’obstination du facilitateur à voir Tshisekedi en personne à Nairobi pourrait être un piège ; comme celui tendu autre fois à Juvénal Habiarimana. Après tout, les mêmes acteurs sont en danse : la France, les États-Unis, le patron de l’APR, …et un chat échaudé, craint l’eau froide car les Congolais pleurent encore Laurent Désiré Kabila, fauché avec la complicité de mêmes acteurs. Ils ne voudraient pas revivre le même scénario, car celui-ci aura pour effet l’infiltration du pays à tous les niveaux par les agents étrangers. C’est l’occasion pour tous de dire NON au déplacement de Fatshi vers Nairobi.