« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse », déclarent les saintes écritures dans Matthieu 12 : 30. Ce passage est celui qui guide les sénateurs de l’Union sacrée face à la position ambiguë et la boulimie de la communauté internationale, de l’Organisation internationale de la francophonie et de la France à condamner ouvertement le Rwanda qui agresse son voisin la République démocratique du Congo.
Dans une déclaration, lundi 21 novembre autour du président de la Chambre haute du parlement, les sages de l’hémicycle du Palais du peuple ont carrément demandé au Gouvernement congolais de suspendre sa participation aux activités de l’Organisation internationale de la francophonie que d’aucuns appellent déjà « francofolie » à cause de son silence et sa passivité par rapport à la situation qui sévit dans la partie Est de la RDC. Ils vont plus loin à exiger la généralisation de l’enseignement en Anglais à tous les niveaux.
L’exigence des sénateurs est le souhait exprimé par la majorité des Congolais qui voient en la France de Macron, un complice du Rwanda dans les pillages des ressources naturelles de la RDC et la tentative effrénée de sa balkanisation dans la partie Est. Aucun Congolais ne comprend pas pourquoi la France délaisse un pays francophone, deuxième francophone au monde où le Français est même institutionnalisé langue officielle, pour pactiser avec un pays où le Français a été rejeté en faveur de l’Anglais. Et jusqu’à présent, personne ne comprend pourquoi et comment un pays du Commonwealth, disons un pays anglophone, peut diriger la francophonie ! Consolation ou paiement de la dette morale parce qu’accusée de mollesse dans le génocide rwandais de 1994 ?
Les sénateurs pourront encore aller plus loin en exigeant au peuple congolais de ne plus acheter le carburant à toutes les stations-essence de Total, cette firme française qui s’est montrée male bouche vis-à-vis de la RDC préférant investir en Ouganda pour exploiter le bloc pétrolier du lac Albert.
Autre boycott devra se faire sur la compagnie Air France et Bolloré. Eviter tout simplement de recourir à leurs services.
C’est par ces méthodes fortes de boycott que la France pourra se rendre compte de l’importance de la RDC. « On ne connait la vraie valeur des fesses que lorsque l’on veut s’asseoir », dit un adage.