Alors qu’il n’est pas encore inhumé, l’artiste musicien Georges Kiamuangana Mateta alias Verckys Vévé, décédé depuis jeudi 13 octobre à Kinshasa à l’âge de 78 ans, laisse son épouse dans la tourmente de ses enfants d’autres lits.
En effet, la veuve Séraphine Kondoli Kiriza (49 ans) avec qui Verckys a fait quatre enfants, ne sait plus pleurer convenablement son défunt mari et lui rendre les derniers hommages car interdite de mettre ses pieds au lieu du deuil par les enfants de ses anciennes rivales, ceux-là même qui s’étaient opposés au mariage civil que leur papa souhaitait avec la femme du soir de sa vie.
Doit-elle chanter la chanson « Blessure » de papa Wemba pour que le monde comprenne sa peine, elle qui a eu 29 ans de vie commune avec « Wazola Nzimbu », le père de ses enfants et de ceux qui la chassent aujourd’hui ?
Dotée à l‘âge de 26 ans (mariage coutumier) par Verckys alors que ce dernier l’avait connue à 20 ans, la veuve Séraphine Kondoli a une longue histoire avec le défunt. De leur union sont nés deux garçons et deux filles dont l’aînée a plus de 25 ans.
Etant la dernière des épouses, Verckys l’aimait beaucoup et le mariage d’avril dernier contesté, était pour lui une véritable occasion d’honorer sa chère Séraphine. Mais hélas !
Cette dame qui pleure son mari de loin, chassée de la maison a seulement besoin d’assister aux funérailles de celui avec qui elle a partagé le lit pendant 29 ans, être à côté de son cercueil et l’accompagner à sa dernière demeure. Mais interdite et menacée par les enfants de Verckys, elle sollicite, non seulement l’intervention des autorités de la ville, mais aussi sa protection. Parce que déjà, après le décès de son mari, elle a été enlevée par des personnes non autrement identifiées qui l’ont traumatisée pour finalement la jeter dans l’enceinte de la maison communale de Kalamu.
« On m’accuse de profiteuse, voleuse. Ils disent de moi une jeune fille de 20 ans, alors que j’en ai plus et j’ai vécu durant plusieurs années avec leur papa. Ils refusent que je participe aux obsèques de mon époux. Je pleure mon mari loin de notre toit conjugal, parce que les enfants me promettent la mort. Je n’ai rien contre eux, je veux seulement rendre les derniers hommages à mon époux. Que les enfants ne trahissent pas la mémoire de leur papa qui m’a beaucoup aimé de son vivant. Ses proches et sa grande famille biologique le savent. Malheureusement, ils ne savent dire mot devant les enfants », raconte la veuve tout en lançant un message aux autorités de la République.
Et de dénoncer : « Ils disent que je ne dois pas être aux obsèques, car le Chef de l’Etat, son épouse, le premier ministre et plusieurs autres autorités du pays me verront et voudront m’assister pour mieux prendre soin des orphelins qui sont restés avec moi. Je ne quémande pas pourtant. C’est mon défunt mari que je veux pleurer. Que la ministre du Genre et celle de la culture me viennent en aide. J’ai besoin d’être sécurisée pour mieux rendre hommages à mon cher époux ».
Circonstances de la mort de l’ « homme aux poumons d’acier »
C’est le 14 juin 2022 que la famille de Verckys Kiamuangana, avec à la tête son fils « Vévé », est venue à sa résidence de Kasa-vubu, l’emblématique immeuble « Vévé Center » avec une seule revendication dans la bouche : « nous sommes venus prendre papa pour une retraite de prière de 5 jours. Il ira seul avec nous ».
Sachant qu’il s’agit de son fils avec qui elle entretenait des relations pas trop froides au départ, Séraphine Kondoli va accepter de laisser son époux partir avec les enfants. Et c’est ici que les problèmes vont commencer, car quelques jours après, elle sera privée d’appeler son époux, ni même le voir.
Verckys Kiamuangana est emmené au chantier de son fils Vévé situé dans la commune de Kasa-vubu. Ce chantier est resté fermé au-delà même des jours sollicités pour cette fameuse retraite, avec instruction donnée aux gardes de ne pas faire entrer Séraphine. Verckys Kiamuangana y est resté pendant quatre mois sans contact avec son épouse. En octobre, l’artiste va rendre l’âme seul dans un hôpital de la Capitale.
« Je suis restée avec mon mari durant 29 ans. Je l’ai emmené 12 fois à l’hôpital, avec le soutien de l’État et parfois avec nos propres moyens, sans qu’il ne meure. Et voilà, seulement quatre mois qu’ils l’ont emmené avec eux, mon cher époux va mourir », raconte la veuve Verckys en détresse depuis le jour de la mort de son mari.
D’après les dernières informations, les enfants Kiamuangana aurait payé un billet d’avion pour Kinshasa, à l’ancienne compagne de leur père. Celle-ci raconterait sur les réseaux sociaux son « histoire » avec Vévé, alors que les deux n’étaient plus ensemble depuis plusieurs années. C’est ça l’Afrique, mieux les familles africaines !