Les occupants de la cité Ewa à Kindobo dans la commune de N’sele accuse le ministre des affaires foncière, Aimé Molendo Sakombi, de les déguerpir en vue d’installer une société étrangère.
« Nous avons été surpris d’être envahis par une forte présence des militaires de la 14ème région militaire conduit par leur Général sans document ni titre exécutoire, nous demandant de quitter la cité sur ordre du chef de l’Etat. Nous n’avons pas eu d’autres choix que de vider le lieu, laissant ainsi les militaires. Mais après quelques démarches par nous entreprises, notamment une plainte à l’Auditorat Général des FARDC, ces militaires de la 14ème région militaire vont comprendre qu’on les avait embarqués dans une aventure sans lendemain et vont plier bagages et dégager le lieu », rapporte à Scooprc.net, le porte-parole de circonstance des occupants de la cité Ewa.
Et de continuer son récit : « Quelques heures après le départ des éléments de la 14ème région militaire, deux gros véhicules de marque KAMAZ, remplis de militaires de la Garde Républicaine sont venus au même lieu avec la même consigne d’assiéger la cité en nous déguerpissant. Vérification faite, l’on nous a rapporté qu’il s’agit d’un coup orchestré par le ministre des affaires foncières, Aimé Molendo Sakombi en complicité avec monsieur Jean-Claude Kabongo, le conseiller du Chef de l’Etat en matière des investissements ».
A la question du média en ligne de savoir si les occupants de la Cité Ewa ont leurs documents parcellaires établis en bonne et due forme, leur porte répond par l’affirmatif, précisant qu’il y a même des arrêtés ministériels publié au journal officiel. « Malheureusement, nous n’avons aucun droit et n’accédons plus au site, ces sont des militaires qui font la loi. Nous avons enregistré plusieurs pertes des biens de valeurs ainsi que les matériels et matériaux de construction. Et nous nous demandons : Les Congolais qui n’ont pas assez des moyens pour construire à la Gombe, Limete, Ngaliema etc., ne peuvent-ils pas construire même à N’sele ? Aussi, depuis quand les militaires de la Garde Républicaine peuvent accompagner le ministre des Affaires Foncières pour déguerpir les paisibles citoyens alors que le déguerpissement a toujours été judiciaire et non par des militaires sans titre », s’indigne le porte-parole des victimes de la Cité Ewa.
La Cellule de communication du ministre Molendo Sakombi contacté par Scooprdc.net parle d’amalgame de la part des accusateurs. « Tantôt ils parlent de la Garde républicaine, tantôt ils citent monsieur Kabongo et à la fin ils ramènent tout à monsieur Molendo », fait remarquer Bruno Kanyinda, chargé de communication du ministre incriminé.
Un autre proche du ministre Molendo Sakombi qui a préféré garder l’anonymat, met ces occupants de la Cité Ewa au défi : « Qu’ils vous brandissent le document officiel signé par le ministre Sakombi, ordonnant leur déguerpissement ». Il parle lui, des accusations sans fondement tendant tout simplement à salir la personne de Molendo Sakombi.
Mais comme les gardes républicains sont impliqués, les victimes de la cité Ewa en appellent à l’intervention du président de la République, pour leur remettre dans leurs droits car c’est son nom qui est cité et mis au-devant comme le donneur du mot d’ordre de cette expropriation.