Depuis l’agression avérée de la RDC par son voisin le Rwanda sous couvert du M23, le leader de l’Ecidé multiplie des déclarations à contre-courant de ce que l’opinion congolaise perçoit très clairement. Avec légèreté, Martin Fayulu a déclaré : « Ce qui se passe à l’Est du pays est le fait d’une complicité entre les présidents Tshisekedi et Kagame dans le but d’imposer la souffrance à la population ».
Dans son récent tweet, Martin Fayulu écrit : « J’invite tous ceux qui n’ont pas encore compris que la naïveté et l’inconscience de Félix Tshisekedi et ses amis sont en train de faire de la RDC la toute première colonie panafricaine… ». Des propos qualifiés de honteux par Tina Salama, porte-parole adjointe du Président congolais.
Lors de son périple euro-américain, le leader de ce qui reste de la plateforme politique Lamuka n’a fait que mettre l’agression dont la RDC fait l’objet de la part de son voisin sur la tête de Félix Tshisekedi ; ceci sans ménagement ni pour l’UA, ni pour l’EAC, ni pour une quelconque organisation régionale ou sous régionale impliquée dans la recherche de la paix à cette guerre d’agression.
Même lorsqu’il s’est agi de l’expulsion pour séjour irrégulier en RDC de la journaliste française, Sonia Rolley, l’homme n’a pas manqué l’occasion de tirer sur le régime Tshisekedi. Ce qui lui avait valu une belle leçon politique de sa sœur ou belle-sœur -c’est selon – la Camerounaise Nathalie Yamb, victoire de l’intolérance politique du gouvernement français rien qu’à cause de ses opinions. La France l’a déclarée persona non grata. « Tu devrais te taire », avait-elle écrit pour répondre à Fayulu au sujet de son plaidoyer en faveur d’une journaliste en situation de séjour irrégulier en RDC.
D’après les analystes, l’homme de Lamuka jouerait le tout pour le tout : ou ça passe ou ça casse. Ou les Congolais mordent à son hameçon et l’adoptent pour 2023 ou ils comprennent qu’il ne vaut pas son poids de leader patriote et le vomissent.
Dans tous les cas, l’homme prend un risque maximum pour sa campagne électorale, car les Congolais de l’Est, victimes directes de cette agression barbare voient en Tshisekedi un homme déterminé à en découdre avec la coalition diabolique RDF-M23. Ceci se manifeste par son courage à dénoncer à haute voix l’agresseur, ses efforts à augmenter la puissance de feu des FARDC et son refus de négocier avec les terroristes. Convaincre les Congolais du contraire serait une corvée pour Fayulu, qui semble être » hanté » par l’ange ou le démon des élections.
A l’heure actuelle, les Congolais scrutent tout ce qui se dit ou s’écrit sur la guerre leur imposée injustement ; ils découvrent les hypocrites, les ennemis et même les indifférents nationaux tout comme étrangers. L’opinion de beaucoup sur certaines personnalités a beaucoup évolué. Et le peuple en tiendra compte au moment opportun.
