FONAREDD : Bavon N’sa Mputu nommé secrétaire exécutif !

C’est par arrêté que le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a nommé le 2 novembre dernier Bavon N’sa Mputu Elima au poste de secrétaire exécutif du Fonds National REED + (FONAREDD). Il est secondé à ce poste par Faustin Boyemba Bosela.

Dans sa lettre de notification intervenue le 3 novembre, Nicolas Kazadi n’a pas manqué de louer la compétence du nouveau promu : « …j’ai l’avantage de vous informer vous vous êtes classé utilement à l’issue du processus compétitif et sélectif organisé à cet effet (Ndlr : Avis à manifestation d’intérêt du 20 juin 2022 relatif au recrutement de la nouvelle direction du secrétariat exécutif du Fonds national REDD) ».  

Sans flatterie aucune, le choix porté sur Bavon N’sa Mputu Elima est bien justifié. Ancien ministre de l’Environnement sous Matata I qui a bien dirigé ce département, Bavon N’sa Mputu qui est aussi Inspecteur des finances a tous les atouts d’accompagner en expert le Gouvernement congolais dans les négociations surtout en cette période où va se tenir dans quelques jours la COP27 en Egypte.

En effet, le secrétariat exécutif du FONAREDD est attaché au Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR) du ministère des Finances. Il est habilité à assurer la maîtrise d’ouvrage ou la gestion directe des fonds sous projet remis au FONAREDD, en application des procédures convenues avec les bailleurs des fonds et avec le Gouvernement, en accord avec le Manuel d’opérations du FONAREDD et tous les documents de référence du FONAREDD.

Le secrétariat exécutif est chapeauté par deux structures : Le Comité de pilotage (COPIL) et le Comité technique (CT). Le COPIL est l’organe de décision et d’orientation. Il est chargé de garantir l’opérationnalisation du Fonds. A ce titre, il approuve les programmes et projets sous financement du FONAREDD et autorise les décaissements. Il est composé de quatorze membres, dont six membres du Gouvernement ayant respectivement dans leurs attributions les Finances, l’Environnement, l’Agriculture, l’Energie, les Affaires foncières et l’Aménagement du territoire, de représentants des contributeurs, de la Société civile et du secteur privé. Il est présidé par le ministre des Finances et le ministre de l’Environnement et du Développement durable assure la vice-présidence.

Le Comité technique (CT) est l’organe d’appui conseil qui est chargé d’examiner et d’émettre des avis et recommandations sur les plans d’investissements, les programmes à financer, les notes analytiques et les évaluations. Il est composé d’experts multi sectoriels, de la société civile et du secteur universitaire. Il est présidé par le ministère de l’Environnement.

Quant au Fonds National REDD+ (FONAREDD), il est un outil de mobilisation des financements, de coordination intersectorielle et du suivi des financements liés à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), ainsi que l’atténuation des effets du changement climatique. Le FONAREDD constitue l’instrument financier pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts) en RDC, à travers ses plans d’Investissement.

Son opérationnalisation a été inscrite comme mesure prioritaire dans la Matrice de gouvernance économique, dans son volet relatif au renforcement de la gouvernance forestière et à la préparation de la RDC aux financements REDD+. C’est à ce titre que son ancrage est établi au sein du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR) au ministère des Finances, qui porte l’agenda de ces réformes.

La Stratégie nationale REDD+ part d’un consensus national sur les moteurs de la déforestation et la dégradation forestière. Elle définit la vision du gouvernement pour une gestion et une utilisation durables des terres en vue d’adresser de façon intégrée les divers moteurs de la déforestation et de stabiliser le couvert forestier, tout en assurant la croissance économique, l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie, en particulier celle des plus pauvres et vulnérables. Elle est basée sur huit piliers d’intervention.

  • Bendélé Ekweya té

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