Retenus à Londres par la police depuis le mercredi 19 octobre dernier lors du voyage du Chef de l’État Félix Tshisekedi en Grande-Bretagne pour tentative d’intrusion d’armes à feu dans le territoire britannique sans autorisation, les deux gardes du corps du président congolais ont été relâchés le samedi 22 octobre dernier, leurs passeports diplomatiques ayant étouffés l’affaire. Aussitôt rentrés à Kinshasa le même samedi, ils ont été repris par les services de sécurité.
En effet, auteurs d’un incident diplomatique ignominieux ayant coûté à Félix Tshisekedi quatre heures de retard sur son programme, car retenu par la police londonienne afin de tirer les choses au clair, le capitaine Tabu Eboma et le colonel Josué Kasongo Nteki, respectivement commandant second et commandant de la garde rapprochée présidentielle sont détenus au camp Tshatshi où ils doivent s’expliquer sur l’incident en question.
Mais d’après des sources sécuritaires telles que relayé par d’autres médias, ce sont en effet des couacs à mettre dans le passif de bruxellois pour ne dire de la diaspora congolaise venue en nombre envahir les couloirs de la présidence de la République, manquant parfois à faire. Non sans raison, car si le Colonel Josué Kasongo Nteki est un militaire formé ayant gravi convenablement les échelons de l’armée, le capitaine Tabu Eboma Tema serait lui un parachuté de par la volonté du président en personne, d’autant plus qu’il était devenu encombrant dans les couloirs de la cité de l’Union africaine et au Palais de la Nation.
En effet, vigile dans les supermarchés bruxellois, le commandant second de la garde rapprochée de Félix Tshisekedi voit sa vie basculer lorsque son « vieux » se présente à l’élection présidentielle en RDC, la remporte et devient ainsi le 5ième président de la RDC depuis son indépendance. Sans qualification, monsieur Tabu se contente de souffler aux oreilles du Chef jusqu’à ce qu’un haut gradé de la garde présidentielle (GR) proposât son intégration au sein de la garnison présidentielle.
Belge de nationalité, l’homme va après quelques footings au centre d’entraînement commando de Kibomango être fait capitaine au sein de la GR et héritera du poste de commandant second vacant depuis quelques départs pour raison de formation et promotion. Voici donc Tabu Eboma à côté de Félix Tshisekedi comme il l’aurait toujours souhaité. Et pourtant, néophyte en ce qui concerne la sécurité d’un Chef d’État et comment se comporter lors d’un voyage officiel, l’homme avait failli créer un incident déjà à New-York devant les escalators qui mènent à la grande salle de conférence où Félix Tshisekedi devait tenir son allocution lors de la 77ième session ordinaire des Nations-Unies au mois d’août dernier.
D’après certaines indiscrétions autour du Président congolais, le capitaine Tabu userait de sa proximité bruxelloise avec le chef de l’État pour se comporter en donneur d’ordre même en présence de son titulaire quelque peu timoré et craignant pour son poste, car son second n’est pas en réalité un garde du corps, mais ce que disent les kinois » pure petit » ou « petit mu confia ». Et c’est dans ces conditions que cette équipe accompagne le Chef de l’État où il va, jusqu’à ce que la police britannique ouvre la boîte à pandore.