Faisant suite à la réunion du 7 octobre dernier comptant pour la relance des activités ayant trait à la mobilisation des décideurs et autres bailleurs de fonds pour un plaidoyer politique autour de la Trypanosomiase humaine africaine (THA) autrement connue sous le nom de la maladie du sommeil, la Coordination nationale de renforcement du système communautaire (CNRSC) en collaboration avec le Programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (PNLTHA), ont convié une équipe des journalistes réunis dans le groupe thématique communication mis en place par le CNRSC, à une descente, vendredi 14 octobre dans les aires endémiques de la ville de Kinshasa en commençant par Maluku, épicentre de la maladie dans la zone entre Kinshasa et Moanda où les malades y sont internés et pris en charge.
D’après les explications du Chef Nursing et chef du Centre de dépistage, traitement et de contrôle (CDTC), Léon Mfindu Mabiala, complété par le Docteur Chef de pool, Danilo Miakala, la THA autrement dit maladie du sommeil reste un danger, mais qui malheureusement ne retient pas assez l’attention des décideurs. Et pour Kinshasa, la plupart de malades proviennent de l’intérieur du pays, notamment les Kasaï, le grand Équateur et le grand Bandundu où les hommes cohabitent quasiment avec les troupeaux de bovins et autres mammifères domestiques.
A l’hôpital de Maluku, le groupe thématique communication a palpé du doigt la réalité au CDTC/Maluku où l’équipe a trouvé sur le lieu madame Anne Modiri Shina, guérie de la maladie et au repos médical depuis bientôt 10 jours déjà, et d’un petit garçon de 3 ans, Chançard Manzanza qui, d’après ses parents déplacés de leur village à 280 km de Maluku, sont venus jusque-là que pour trouver une solution de santé à leur enfant avant le diagnostic juste posé par le CDTC/Maluku.
S’il est vrai que la totalité de cas pris en charge par ce centre sont plutôt de cas importés des provinces de la RDC les plus exposées à savoir le grand Équateur, les Kasaï et le grand Bandundu, il est tout de même inquiétant, à en croire différents responsables du programme, que la lutte contre cette maladie et surtout les moyens mis à sa disposition restent insignifiants au point qu’au lieu d’éradiquer la maladie, de nouveaux foyers de contamination se forment par manque de moyen de suivi. D’où ce présent plaidoyer.