En l’espace d’un mois, l’orphelinat « Betu bana » tenu par les sœurs franciscaines à Bena Tshibuabua, un quartier de la commune de la Muya à MbujiMayi, a perdu deux enfants, succombés des suites de maladies. Décès qui ont affecté le couple Mpanda dont sa Fondation Mpanda wetu prend dans la possibilité de ses moyens, la charge de ces orphelins.
C’est ce qui a justifié la visite qu’a rendue ce vendredi 14 octobre 2022 dans la soirée, Me José Mpanda Kabangu, arrivé à Mbuji-Mayi la veille, à ces enfants à leur orphelinat dans la commune de la Muya.
« J’ai la tristesse et la joie au même moment. Ma tristesse est que dans l’espace de deux mois, j’ai perdu deux de mes enfants. Et votre maman Jimmy (NDLR : sa femme) a tenu un deuil à Kinshasa. C’est pour cela que je suis triste. Le même Dieu qui a donné, c’est lui-même qui a repris. Ma joie est de vous voir et j’ai l’espoir que Dieu va vous assister pour que vous alliez de l’avant. Lorsque vous êtes malades, les médecins ne vous donnent que les médicaments mais celui qui guérit c’est Dieu. Voilà pourquoi je vous demande, au nom de votre maman Jimmy qui m’a envoyé ici, la prière. La prière à tout moment. Vous n’avez pas choisi d’être ce que vous êtes mais Dieu seul sait l’avenir de chacun de vous. Priez alors beaucoup pour que Dieu bénisse chacun d’entre vous. A part la prière, je vous recommande d’aimer les études. allez à l’école parce que parmi vous, il y a quelqu’un qui remplacera le président de la République Tshisekedi, il y a ceux qui nous remplaceront comme des ministres », a-t-il exhorté ces orphelins à qui il a apporté quelques vivres et une enveloppe pour leur prise en charge.
Mais bien avant, la sœur Odile Mbuya, responsable de l’orphelinat, a salué le cœur généreux et sensible du couple Mpanda qui, de temps en temps, se préoccupe de ces orphelins. Elle n’a pas manqué d’exposer les difficultés que traverse cet orphelinat sans subvention.
« Vous êtes ce que l’évangile nous demande. Beaucoup de gens nous craignent mais vous, vous avez fait l’exception. Le Seigneur qui voit en secret vous rendra heureux », a déclaré la sœur Odile Mbuya avant d’étaler les difficultés : « Nous vivons vraiment par la divine providence sans un lendemain meilleur programmé et rassuré. Nous voulons que vous soyez, vous le faites déjà, notre interlocuteur partout. Nos besoins sont multiples et nous sommes incapables de les énumérer : besoins en soins médicaux des enfants, besoins en nourriture… Le président Fatshi nous a facilité la gratuité au primaire, un super merci ! ».
Elle a expliqué à Me José Mpanda que leur congrégation est au service de ces enfants vulnérables, marginalisés, les abandonnés et les enfants de la rue. Et dans la mesure du possible, cette congrégation essaye de redonner à ces enfants une certaine dignité et un espoir de vivre et de se sentir aimés. « C’est un travail dur et difficile, mais c’est cela notre apostolat », a-t-elle précisé.
Homme de grand cœur, Me José Mpanda qui a reçu l’état de besoin lui transmis séance tenante, a promis de répondre favorablement à celui-ci avant la fin de ce mois sans moindre réduction. Aussi, s’est-il déclaré prêt à ramener à Kinshasa, quelques enfants malades dont certains souffriraient de maladie de cœur pour une prise en charge appropriée. Pour cela, il n’attend que l’avis des médecins qui suivent ces enfants.
Il faut noter que l’orphelinat « Betu bana » de Bena Tshibuabua prend actuellement en charge 127 enfants répartis en six maisons. Ils ont besoin des nourritures, des soins de santé et d’être scolarisés. Que d’autres Mpanda se manifestent, Dieu les bénira.
