Pendant que le peuple congolais dans sa grande majorité cherche le soutien de la Russie et pousse sans se voiler la face son gouvernement à faire appel à Vladimir Poutine à l’instar du Mali et de la Centrafrique pour ne citer que ces deux nations africaines pour bouter dehors le M23 appuyé à ciel ouvert par le Rwanda qui lui-même, appuyé par les Anglo-saxons avec à leur tête les USA et leurs multinationales, le gouvernement congolais, de manière hypocrite et lâche, s’est permis de voter pour les sanctions contre la Russie, à l’initiative des pays qui sont pourtant derrière l’agresseur rwandais.
En effet, le mercredi 12 octobre dernier, à l’initiative du président américain Joseph dit « Joe » Biden aux Nations-Unies, 143 pays sur 193 ont voté pour condamner les annexions dites « illégales » de la Russie vis-à-vis des régions russophones occupées par son armée depuis l’offensive militaire lancée par Moscou il y a de cela près de huit mois contre l’Ukraine.
Et presque sans surprise, l’opinion congolaise a assisté impuissante devant le manque de fermeté de son gouvernement qui fait face lui aussi à une agression du même type sans que ces puissances initiatrices de la résolution contre la Russie ne condamnent l’agresseur de la RDC. Mais curieusement, en bon nègre obéissant et tête courbée, la RDC de Félix Tshisekedi a voté pour les sanctions contre la Russie qui lutte pourtant contre l’impérialisme et l’unilatéralisme du clan Anglo-saxons en Afrique. Or, depuis plus de 25 ans, l’Occident avec les USA en tête ont armé Paul Kagame et Yoweri Museveni pour attaquer la RDC alors Zaïre, juste pour voir Mobutu quitter le pouvoir. Et dès lors, 12 millions des Congolais y ont déjà laissé la vie, et d’autres millions déplacés à l’intérieur comme à l’extérieur. N’est-ce pas assez pour qu’un gouvernement responsable pose certaines conditions avant d’accompagner une telle initiative impérialiste ?
Sans l’appui extérieur, la RDC par sa propre initiative et ses efforts conjugués, a réalisé le budget 2022 au troisième trimestre, soit trois mois avant la fin de l’exercice budgétaire. Ce qui veut dire que le pays de Patrice Lumumba peut faire mieux si l’argent est bien canalisé et investi dans la chaine des valeurs de la production locale.
Aussi longtemps que le Congo dépendra de l’extérieur ne serait-ce que pour son alimentation, il sera faible et une nation faible est vouée à la disparition.