Par Rodrigue Kolaba
Le syndicat national des médecins de la RDC (SYNAMED), a organisé une marche pacifique dite de dignité et d’honneur de médecins congolais, ce mercredi 21 septembre 2022 dans toutes les provinces du pays. Les médecins du Nord-Ubangi n’ont pas passé outre cette décision de leur syndicat.
Ils ont organisé ainsi une marche pacifique dans la ville de Gbadolite, chef-lieu de la province pour réclamer leurs droits. Débutée à la place dite de l’unité de Gbadolite, ils ont parcouru les artères de la ville jusqu’au gouvernorat où leur mémo adressé au gouverneur, qui est le représentant du président de la République, a été lu puis déposé.
Dans celui-ci, ils demandent au gouvernement congolais de prendre toutes ses responsabilités en main pour leur remettre dans leurs droits.
« Nous, membres du Synamed de la RDC en général et, branche du Nord-Ubangi en particulier, réclamons au gouvernement congolais le respect de ses engagements envers nous, dans l’accord du 03 août 2021. Il s’agit notamment de : 1. La poursuite de prise des actes administratifs, admission sous statut des nouvelles unités, mécanisation des médecins, la notification du décret de 2019 et celle du président de la république, ordonnance pris depuis le 01 juillet 2022 et alignement programmé des médecins nouvellement affectés ; 2. Le respect des aspects pécuniaires, exercice budgétaire 2022 effectif depuis avril à ce jour, dont le manque à gagner en exécution est de l’ordre de 8.700.000 FC pour les médecins internes et 18.000.000 FC pour le médecins général ; 3. Le Synamed Asbl, rappelle au gouvernement de la république que la prime de risque professionnelle fait partie intégrale de la rémunération des médecins, consacrée par l’article 26 du décret 06/130 du 11 octobre 2006, elle n’est donc ni un cadeau ni une faveur. Et enfin, le Synamed Asbl, est et reste la demeure apolitique, il défend que le droit de ses affiliés », ont fait savoir les médecins dans leur mémo lu par docteur Alain Mamoni, secrétaire exécutif provincial de Synamed Nord-Ubangi.
De son côté, le vice-gouverneur de province qui a reçu leur mémo, a promis de le transmettre fidèlement à qui de droit. Toutefois, Oscar Oshobale leur a rappelé de se souvenir de leur moment du serment qui sans doute est de secourir les ayants besoins dans la prise en charge sanitaire. « Si vous pouvez avoir encore ce bon cœur de reprendre et continuer à aider vos frères et sœurs, de peur que nous ne comptons des morts, en attendant la réponse du gouvernement. Car, vos grèves laissent toujours des mauvaises traces que personnes ne peut réparer », leur a exhorté l’autorité provinciale.