Une explosion d’un véhicule transportant du carburant en stationnement au village Mbuba dans le territoire de Kasangulu au Kongo Central a fait plus de 35 morts calcinés, et presqu’autant de blessés par brûlure ce, dans la nuit de mercredi 14 à jeudi 15 septembre.
En effet, c’est dans le même village qui, il y a deux ans, un autre véhicule en stationnement avait subi le même sort entraînant les mêmes conséquences. Pour cette histoire triste et macabre, les malfrats du village Mbuba, cher à feu Abdoulaye Yerodia Ndombasi, ont une fois de plus semé la mort en tentant de braquer le camion-citerne qui pourtant s’était éloigné du village, pour se garer curieusement au cimetière où l’on a enseveli les « victimes » d’il y a deux ans de mêmes actes.
C’est aux environs de minuit, estimant que les convoyeurs du véhicule devaient être morts de fatigue en dormant, ils se sont mis à forcer un passage à travers le vérin de la citerne pour faire échapper le carburant en vue de remplir leurs récipients déjà apprêtés. Malheureusement, le frottement de ces outils avec la paroi de la citerne va produire le peu d’étincelle qui a suffi pour embraser toute la cargaison de près de 30.000 litres d’essence en provenance d’Angola, semble-t-il.
Le jeudi 15 septembre matin, le gouvernement provincial du Kongo central n’a pas pu donner avec précision le bilan humain et matériel étant donné que toutes les victimes n’ont pas encore été répertoriées de manière exhaustive. Certains sont à Sonabata, d’autres amenés à Kasangulu. Et les moins graves dans les centres de santé environnants. Une fois de plus, c’est le vol qui est à la base de ce drame. Doit-on exiger de l’Etat de faire accompagner ces types de véhicules par des policiers ?