Dans son euphorie de la rencontre avec ces militants du Sud-Kivu à Bukavu, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a proposé un « plan triangle » RDC-Rwanda-Ouganda avec au milieu les rebelles du M23 en œil du cyclone, alors que ces derniers ont été déclarés « mouvement terroriste » par le gouvernement de son pays.
Ce chèque en blanc que l’ancien locataire de Makala voudrait accorder à ces assassins est une pilule amère à avaler par les Congolais en général et les Kivutiens en particulier.
En effet, de l’histoire récente de la RDC, qui ignore ce que l’association de l’armée rwandaise et Ougandaise a produit à Kisangani du 5 au 10 juin 2000, appelé aussi guerre de six jours ! Dire qu’il faudrait sereinement traiter les revendications du M23 n’est plus ni moins qu’une prime à la guerre de sorte que depuis 1997, l’armée congolaise ne cesse d’être infiltrée par le jeu du brassage et mixage entre les différents mouvements armés de l’Est, composés essentiellement de transfuges de l’armée rwandaise, mais présentés comme étant des « Congolais Tutsis ». Les exemples ne sont plus à démontrer : James Kabarebe, Jules Mutebusi, Bosco Ntaganda et d’autres connus qui sont encore au sein de nos forces de défenses.
Il est connu de tout Congolais que son armée est très infiltrée par des gens semblables à ceux pour qui le président de l’UNC voudrait qu’on déroule le tapis rouge pour sceller la paix. Négocier avec celui qui vous tue est un signe de faiblesse et ça, ça ne devra pas passer. La RDC comme État, a plusieurs possibilités de faire plier ces marionnettes du Rwanda. En son temps, le Maréchal Mobutu ne résignait pas sur les moyens financiers, politiques, diplomatiques et militaires pour venir à bout de ceux qui s’aventurer à troubler la quiétude des zaïrois.
Une autre paire de manche c’est la complicité interne des pseudos fils du Kivu. A la fin de la session parlementaire précédente, deux députés du Kivu se sont accusés publiquement devant la représentation nationale de s’être affrontés par groupes armés interposés. L’un accusant l’autre d’avoir envoyé « ses » hommes armés attaquer les hommes armés de l’autre. Ça s’est passé au parlement congolais devant les « élus » du peuple. Il s’agit dans cette affaire du député Ndayishimye et Mwanga Chuchu, de noms très révélateurs.
Tout ceci arrive à cause de l’impunité et de la crise de l’autorité de l’État. Ceux qui en bénéficient ne peuvent avoir que la langue de bois comme c’est le cas.