Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est annoncé ce lundi 12 septembre à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental. Il vient de Kananga, dans la province voisine du Kasaï central où il a lancé les travaux de construction de nouveaux bâtiments de l’université de Kananga.
Pour préparer son arrivée dans la capitale mondiale du diamant, son warrior José Mpanda aussi présent à Kananga, l’a précédé à Mbuji-Mayi, son fief électoral, où avec son parti Congo Espoir, la mobilisation est tous azimuts à l’honneur du premier des warriors qui arrive pour la première dans la capitale mondiale du diamant depuis sa nomination.
« Nous venons pour annoncer l’arrivée du premier ministre. Comme je l’avais dit ici la dernière fois…il vient pour vérifier ce qu’on avait promis. Le premier ministre vient se rendre compte notamment de la MIBA, la desserte en eau et en courant. Il va venir pour nous voir pour beaucoup de choses », a confié Me José Mpanda aux confrères de coulisses.net.
Comme à Kisangani où il a été récemment, le premier ministre sera en face des désiderata des Est-Kasaïens qui consistent principalement à la relance tant annoncée de la Minière de Bakwanga (MIBA), la fourniture d’eau par la Regideso et de l’électricité par la Société nationale d’électricité qui font cruellement défaut.
S’agissant de la Minière de Bakwanga, les Est-Kasaïens qui accusent les régimes Kabila père et fils de l’avoir transformée en « Misère de Bakwanga », comptent avec la présence de Sama Lukonde voir sa relance se concrétisait étant donné que celle-ci ne coûte pas les yeux de la tête à son gouvernement en termes de quelques millions USD pour donner du souffle à ce poumon économique du Kasaï oriental asphyxié par la mauvaise volonté politique, selon les Est-Kasaïens.
Quant à la fourniture permanente en eau potable et en courant électrique, les Est-Kasaïens rappellent le projet KFW en faveur de la Regideso pour sortir du calvaire. En effet, au cours du Conseil des ministres de vendredi 03 décembre 2021, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi avait rappelé que la Régie de distribution d’eau (REGIDESO) était éligible, depuis 7 ans, à un financement sous forme de don de Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW), institution financière allemande, pour un montant de 20 millions USD dans le cadre des travaux d’adduction d’eau potable à Mbuji-Mayi. Mais depuis toutes ces années, la KFW conditionnait le lancement des travaux visant la production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Tshiala II à 8 mégawatts, à la mise à disposition par l’État congolais, au profit de la Société Nationale d’Électricité (SNEL), d’une partie de la concession où sont installées actuellement les centrales hydroélectriques Tshiala 1, Lubilanji 1 et 2, propriétés de la MIBA.
Considérant le risque de perdre ce financement, aussi bien pour la province du Kasaï Oriental que pour la MIBA qui bénéficiera d’une partie de cette énergie nécessaire pour la relance de ses activités, Fatshi avait demandé aux ministres du Portefeuille, des Ressources Hydrauliques et Electricité ainsi que des Affaires Foncières de faciliter l’attribution, par le Gouverneur de la Province du Kasaï-Oriental, à SNEL et au nom de l’État, la concession de production de Tshiala II pour la réalisation de cet ambitieux projet.
Décembre 2021 – septembre 2022, Où en est-on avec ce projet ? Le premier ministre pourra donner une réponse aux Est-Kasaïens qui l’attendent avec comme revendications : résurrection de la Miba, Eau et courant.