Né le 6 avril 1941 à Kinshasa, le général d’armée retraité Eluki Monga est décédé ce jeudi 8 septembre à Bruxelles en Belgique, de suite d’une longue maladie liée à la vieillesse.
Licencié en sciences humaines et sociales, le désormais feu général Eluki fut breveté d’état-major de l’École Interarmées de Belgique (Ecole Royale Militaire) et de la 100ième promotion. Parachutiste, héros de la guerre du Shaba (80 jours) avec les généraux déjà décédés Dikuta, Mukobo, Ikuku, Sasa… Commandant de la première région militaire à Lubumbashi, il fut deux fois chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Zaïroise (FAZ), Ambassadeur du Zaïre en Israël, Chef d’État-Major de la force panafricaine au Tchad et tant d’autres fonctions et distinctions.
En 1965, il est respectivement commandant de compagnie avec le grade de lieutenant, commandant de l’école de peloton au centre d’entraînement de Kitona, officier S3 chargé de l’organisation, instruction et opération au centre de Kitona en 1968 avec le grade de capitaine puis, chef d’état-major de la brigade aéroportée renforcée avec le grade de major.
En 1970, il devient attaché militaire chargé de la défense de l’Union des États d’Afrique Centrale (UEAC).
En 1973, il est officier G3 Chargé de l’organisation, instruction et opération de l’état-major général des FAZ avec le grade de lieutenant-colonel.
En 1974, il est commandant second de l’école supérieur militaire.
De 1975 à 1976, commandant de la Brigade Spéciale Présidentielle (BSP) avec le grade de colonel.
De 1976 à 1977, il est chef d’état-major particulier du président Mobutu. Promu général de division, il est secrétaire d’État (ministre) à la Défense nationale, jusqu’en 1979 avant d’être nommé commandant de la première région militaire au Katanga alors et les deux Kasaï jusqu’en 1981.
C’est à ce grade qu’il devient chef d’état-major de la force terrestre de 1981 à 1985 et chef d’état-major général des forces armées zaïroises avec le grade de général de corps d’armées de 1985 à 1987. En 1987, il sera remplacé à ce poste par l’amiral Lomponda wa Botembe.
Une année après, soit en 1988, il sera nommé Ambassadeur du Zaïre en Israël et participera à la conférence nationale souveraine comme invité.
De 1993 à 1996 alors que le Zaïre est secoué par le vent de la perestroïka renversant les régimes autoritaires à travers le monde dont le Zaïre du Maréchal Mobutu, il est nommé pour la deuxième fois, chef d’État-major général en remplacement de son cousin, le général Donatien Mahele Lieko Bokungu, et sera lui remplacé à ce poste avec l’avancée des troupes de l’AFDL, par le général Kpama Baramoto Kata.
Exilé en Belgique après la chute du Maréchal Mobutu, il a commencé à visiter le pays de sa naissance après la mort de Laurent Désiré Kabila qui n’avait aucune confiance aux officiers généraux de l’armée zaïroise. Mis en retraite par Joseph Kabila, le général d’armée Eluki quitte ce monde à l’âge de 81 ans.