Devoir de mémoire : Du Zaïre à la RDC, il était une fois le Maréchal Mobutu, 25 ans déjà !

Le 7 septembre 1997- le 7 septembre 2022, voici 25 ans passés que le dernier souffle de vie quittait le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga Gbemani en exil à Rabat au Maroc, ce, après son renversement par les troupes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) avec à sa tête, Laurent Désiré Kabila, appuyées par les armées rwandaises et ougandaises.

Président de la République et Chef de l’État de la République du Démocratique du Congo dès 1965 après avoir déposé le président élu Joseph Kasa-vubu avec le concours du haut commandement militaire, ce natif de Lisala va débaptiser la RDC en 1971 en la nommant Zaïre. C’est la période du fameux 3Z : Zaïre notre pays, Zaïre notre fleuve et Zaïre notre monnaie.

A son actif, le fils de Joseph Gbemani a su imposer son autorité sur l’ensemble de territoire national ainsi que sur la scène africaine. Le monde occidental lui vouait une estime considérable au point de faire de lui, le point focal en Afrique du monde occidental dans la guerre froide entre le bloc soviétique et le bloc occidental. Architecte de l’unité nationale congolaise, le président Mobutu a fait de l’intégralité territoriale de son pays une question de vie ou de mort au point qu’il déclara une fois à la presse internationale que s’il lui fallait nouer des alliances avec le diable pour l’unité de ce pays, rien à faire, il le ferait.

Il a dirigé le Zaïre actuelle RDC pendant 32 ans en luttant contre le tribalisme, népotisme et le régionalisme. Ce qui est le contraire de ses successeurs.

Quant à l’armée, le Maréchal Mobutu a eu l’une des armées les plus redoutables d’Afrique et l’histoire en est témoin. Avec le vent de démocratie qui soufflait en Afrique après la chute du mur de Berlin, les politiciens congolais alors Zaïrois, vont politiser l’armée visant ainsi l’affaiblissement de l’inoxydable Maréchal qu’on accuse à tort et à travers de tous les maux qui rongent le Zaïre d’alors.

Au début des années 90, l’aigle de Kawele (Ndlr : nom du village de sa mère situé sur une colline à moins de 6 km de Gbadolite où il s’était fait bâtir un palais somptueux) va retirer tout d’abord à sa résidence de Goma, puis à Kawele justement intervenant très peu dans les affaires de l’État. Peu d’apparition à Kinshasa si ce n’est à l’occasion des évènements nécessitant sa présence. 

Le 16 mai 1997, il quitte Kinshasa pour Gbadolite pour y poursuivre sa convalescence alors qu’il venait de subir une opération du cancer de la prostate neuf mois plutôt. Mais en réalité, c’est l’avancée des troupes de l’AFDL qui sont aux portes de la capitale kinoise qui oblige le Maréchal malade à se réfugier dans la ville qu’il a bâtie de ses propres mains. Le jour suivant soit le 17 mai, lorsque les troupes de l’AFDL pénètrent dans Kinshasa par l’ouest, le Maréchal du Zaïre est obligé par sa garde rapprochée et sa famille à quitter le pays pour sa sécurité. Ndjamena, Lomé puis Rabat comme point de chute, c’est dans cette ville marocaine que le désormais l’ancien président zaïrois s’éteindra le 7 septembre 1997.

  • Bendélé Ekweya té

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