Courant, routes et stade Lumumba : Trois desiderata des Tshopolais portés à Sama Lukonde

Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est arrivé ce dimanche 04 septembre à Kisangani, accompagné du VPM en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, du ministre d’État en charge des infrastructures, Alexis Gisaro, du ministre d’État au Budget, Aimé Boji, du ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda, du ministre des Sports, Serge Khonde et de la vice-ministre de l’EPST, Aminata Namasi. Cette équipe gouvernementale est dans la province de la Tshopo pour la cérémonie d’ouverture à Yangambi, ce lundi 5 septembre, des travaux préparatoires de la COP 27 prévue en novembre prochain en Egypte.

Mais les Boyomais venus accueillir Jean-Michel Sama Lukonde et qui se sont rassemblés à la place de la poste pour le meeting, n’ont pas loupé cette occasion pour lui exposer, par l’entremise de leur nouvelle gouverneure de province, Madeleine Nikomba, les problèmes qui les accablent. C’est notamment le manque du courant électrique sur la ville de Kisangani alors qu’il ne suffit que de réhabiter la centrale hydroélectrique de la Tshopo ; l’impraticabilité des routes de desserte agricole, y compris la RN 4 qui coupent le trafic entre le chef-lieu et les autres territoires de la province défavorisant ainsi son développement et mettant à terre son économie ; l’arrêt des travaux de construction du stade Lumumba mettant ainsi le sport, notamment le football en péril.

« La Tshopo est une grande province qui compte plus de 4 millions d’habitants mais qui croupissent, Excellence Monsieur le premier ministre, dans la misère. La population de la Tshopo place son espoir dans le président de la République. Elle a besoin du courant et nous vous le disons entant que premier ministre pour que vous puissiez aujourd’hui porter nos problèmes. Et nous le croyons que vous n’allez pas décevoir cette population venue vous accueillir », a dit Madeleine Nikinda à Sama Lukonde.

Dans son adresse à la population de Kisangani, le premier ministre a promis de transmettre tous ces desiderata à celui qui l’a envoyé, le président de la République. Aussitôt ces doléances pénétrées dans ses oreilles, il s’est fait le devoir de descendre à la centrale de la Tshopo où le responsable de la Société nationale d’électricité (SNEL) lui a étalé toutes les difficultés de fonctionnement rencontrées. Le tout se résume en vétusté de toutes les trois machines qui exige carrément un remplacement par celles neuves. Renseignements pris par le reporter de Scooprdc.net sur place, avec 30 millions USD, la ville de Kisangani aura une centrale hydroélectrique neuve qui la délivrera de l’obscurité.

De la centrale hydroélectrique de la Tshopo, le premier ministre s’est rendu au stade Lumumba. La scène est désolante. A part la tribune centrale et les vestiaires, l’aire de jeu quasi inexistante envahie par de flaques d’eau et de boue n’est pas digne même pour le football des enfants dans la rue (photos ci-haut).

En effet, fermé le 17 juillet 2020 pour une réhabilitation partielle par le gouvernement provincial de la Tshopo, l’unique stade de la ville de Kisangani donne l’impression d’un chantier interminable. Peut-être avec cette visite du stade Lumumba par le premier ministre accompagné de son ministre des Sports, les Boyomais peuvent nourrir d’espoir de voir les travaux de cet ouvrage être rapidement achevés surtout que sa rénovation comme de 7 autres stades du pays, avait été décidée au cours de la 12ième réunion du Conseil des ministres du 16 juillet 2021 et qu’avant de venir à Kisangani, le premier ministre Sama Lukonde a eu à évoquer ce problème du Stade Lumumba à Kinshasa, vendredi 02 septembre dernier, avec le député provincial Dedosh Lusangi, rencontre à laquelle étaient associés le VPM Jean-Pierre Lihau et le ministre des Sports Serge Khonde.

Il faut signaler qu’en juillet dernier, alors que le stade devenait de plus en plus une brousse, Jean-Pierre avait disponibilisé 10 mille USD pour son désherbage. La province confirme disposer déjà de la pelouse synthétique acquise sur fonds propre.

  • Bendélé Ekweya té

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