PRECOP 27 à Yangambi : Faustin Lokinda s’oppose à l’idée de location d’un bateau-hôtel flottant

Les travaux préparatoires de la COP 27 prévue en Egypte en novembre prochain, vont se dérouler au cours du mois de septembre à Yangambi dans le territoire d’Isangi dans la province de la Tshopo.

Ce PRECOP devra réunir dans ce site de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique (INERA) à Yangambi, plus de trois cents scientifiques et autres chercheurs impliqués ou intéressés par la question du changement climatique et la protection de la biodiversité. C’est ce qui a justifié la récente visite du ministre de la Recherche scientifique dans cette partie de la province de la Tshopo, en sa qualité de ministre de tutelle de l’INERA qui offre le cadre, en vue de se rendre compte de la viabilité des infrastructures devant abriter les travaux et accueillir tout ce monde venu du monde entier.

D’après le directeur général de l’INERA, le site est capable de recevoir au moins 500 personnes. Mais il faudra réhabiliter certaines infrastructures et il aurait présenté au ministre de tutelle le devis d’au moins 800 mille USD.

Pendant qu’on discute de la possibilité d’exécuter ledit préavis, il se raconte à Yangambi que les organisateurs ont l’idée de louer un bateau-hôtel flottant pour loger les conférenciers à Yangambi, lequel repartira après les travaux. Ce qui fait fâcher le professeur Faustin Lokinda. Cet ancien député provincial de la Tshopo et ancien conseiller du président Joseph Kabila en matière d’agriculture, estime qu’il s’agit là d’un acte de sabotage, contraire au développement et à l’émergence de Yangambi en particulier, du territoire d’Isangi et de la province de la Tshopo en général faisant ainsi d’une pierre deux coups.

« C’est un complot contre la population de Tshopo et d’Isangi. Les gens vont aller dans une conférence dans un milieu où il n’y a pas d’électricité, pas d’eau, pas de routes. Mais on veut mettre l’argent dans un bateau. S’ils étaient rationnels, ils auraient pu mettre l’argent dans la réhabilitation de la route, des guest-houses, l’éclairage public à l’aide des panneaux solaires. Le fait de se choisir un bateau pour venir à Yangambi pour une activité qui n’est pas le tourisme, une activité scientifique, il y a de quoi être inquiet », s’est-il exprimé sans ambages sur les antennes de la Radio de l’Université de Kisangani.

Le professeur Faustin Lokinda voit l’anguille sous roche et soupçonne les anciens colonisateurs belges de vouloir récupérer leurs biens abandonnés dans la précipitation quand ils ont quitté Yangambi et en appelle à la vigilance des habitants d’Isangi. « Comme ils ne savent pas emporter ce qu’ils viennent récupérer à bord d’un avion étant donné qu’il y a fouille avant d’embarquer, le moyen le plus simple c’est le bateau. Qu’est-ce que Yangambi va gagner après le départ de ce bateau qui doit engloutir une bonne partie de l’argent d’organisation ? », interroge l’ancien conseiller de Joseph Kabila en matière d’agriculture qui estime que si Yangambi ne gagne rien, mieux vaut alors tenir cette conférence préparatoire à Kinshasa où il y a des salles climatisées que de venir dans un milieu où il fait noir et le laisser par après dans ce noir tout en dépensant beaucoup d’argent pour autre chose.

Selon les informations parvenues à Scooprdc.net, le budget forfaitaire prévu pour ces travaux préparatifs de la COP 27 à Yangambi s’élèverait à 1 million USD. Et le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, chef du gouvernement des warriors devra prendre les choses en mains pour éviter de nouvelles frustrations à cette population tshopolaise qui réclame toujours le reliquat de Lumumba. Dossier à suivre…

  • Bendélé Ekweya té

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