Réagissant à l’article de Scooprdc.net sur l’abandon par ses élus, de la province de la Mongala, le « Mouvement Républicain Bâtissons le Congo au Présent » a, comme pour apporter de l’eau au moulin du média en ligne, apporté de nouveaux éléments sur ce qu’il a toujours reproché à ces élus, notamment, dans sa dernière lettre ouverte datée du 4 août dernier où il fustige comme dans l’article, le désintéressement de ces députés et sénateurs envers leurs circonscriptions électorales. Dans cette lettre ouverte adressée spécifiquement aux élus de Bumba à savoir : Dismas Mangbengu, Isidore Monzia, Gabriel Boloko, Jeanine Mabunda, Omer Egwake, Abdul Lianza et Jean de Dieu Moleka, l’on peut y joindre ceux de Lisala et Bongandanga qui finalement sont de farine du même sac. Et voici ce que dit la correspondance :
« Honorables Députés et Sénateurs,
Nous, membres du Mouvement Républicain Bâtissons le Congo au Présent, avons l’insigne honneur de vous adresser cette correspondance dont l’objet est peint ci-dessus sous rubrique.
En vos qualités des parlementaires, vous savez très pertinemment bien que conformément à la Constitution de la République Démocratique du Congo en vigueur et spécialement en son article 115, l’Assemblée Nationale et le Sénat tiennent de plein droit, chaque année, deux sessions ordinaires :
– la première s’ouvrant le 15 mars pour être clôturée le 15 juin ;
– la seconde commence le 15 septembre et se clôture le 15 décembre.
Par ailleurs, conformément au chapitre 12, section 2, spécialement en ses articles 112, 113 et 233 de vos Règlements Intérieurs, il ressort que « pendant les vacances parlementaires, chaque député a l’obligation de séjourner, d’une façon ininterrompue, pendant un mois au moins dans sa circonscription électorale. Il bénéficie, à cet effet, des titres de voyage à charge de l’Assemblée nationale », et qu’ « à la fin des vacances parlementaires, le député dresse, conformément au canevas parlementaire établi par le bureau de l’Assemblée nationale et dépose auprès de ce dernier, un rapport sur la vie politique, administrative, économique, sociale et culturelle de l’entité. Il y propose des solutions ».
Aussi, « chaque Sénateur a l’obligation de séjourner, au cours des vacances parlementaires, pendant au moins une durée d’un mois dans sa circonscription électorale. Dans ce cas, il bénéficie pour lui-même et pour conjoint, des titres de voyage à charge du Sénat. Toutefois, le mandat étant national, le Sénateur peut passer une partie de ses vacances parlementaires en tout lieu de la République. A la fin de ses vacances parlementaires, il est tenu de dresser et de déposer au bureau du Sénat un rapport qui touche à la vie politique, économique, sociale et culturelle de la circonscription électorale et il en propose les solutions ».
Par acquit de conscience, nous trouvons inopportun que vous restiez retranchés à Kinshasa ou ailleurs pendant que votre temps de vacances s’écoule sans que vous rentriez dans votre circonscription électorale rendre compte à la population de votre travail à l’hémicycle et recueillir les désidératas de cette dernière pour toutes fins utiles.
Tout bien fondé, nous vous rappelons donc de bien vouloir vous acquitter de votre devoir de retourner dans votre circonscription électorale durant les vacances parlementaires ; c’est bien le cas actuellement.
Nous vous prions, Honorables Députés et Sénateurs, d’agréer l’expression de nos sentiments patriotiques ».
Tel est le réquisitoire fait par ce mouvement à ces élus déserteurs de la province où ils se sont fait élire. Avec l’avènement de l’Union sacrée, ils se sont quasiment tous, à l’exception quelques-uns, rués dans la nouvelle majorité parlementaire, promettant à Félix Tshisekedi le président de la République une victoire écrasante en 2023. Seulement, voici que ceux qui sont censés réélire Félix Tshisekedi se plaignent de l’absentéisme de ces prometteurs du vent qui semblent être des escrocs politiques.
En recevant l’argent du Trésor public pour les vacances parlementaires sans s’y rendre, ces députés et sénateurs devraient être poursuivis pour détournement et escroquerie. La RDC ne devra pas donner l’impression que ceux qui siègent au Palais du peuple sont au-dessus de la loi. Car cette lettre est un désaveu et une dénonciation sur ce que font réellement ces élus. Heureusement que la honte ne tue pas le Congolais.