Mongala : Une province abandonnée par ses élus au Parlement !

Jamais une province n’a été aussi rétrograde sur tous les plans que celle de la Mongala, alors qu’elle compte quatre sénateurs et douze députés nationaux qui ressemblent, selon certains mongalais révoltés, à des coquilles vides au Parlement pendant que leurs collègues d’autres provinces ne cessent de faire pression sur le gouvernement pour amener quelques projets de développement dans leurs provinces. 

En effet, depuis 1960 jusqu’à ce jour, aucun projet d’envergure n’a été initié dans cette partie de la RDC. Pour illustration, les bâtiments publics sont ceux hérités de la colonisation en état de délabrement très avancé. Les écoles de même, héritées de Scheutistes depuis les années 30. L’hôpital général de référence n’en fait pas exception. Et si l’on en vient aux infrastructures routières, c’est invraisemblable. Tenez, alors que la Mongala géographiquement est située à cheval entre le Nord et l’Est de la RDC et pouvait faire un pont naturel entre l’Afrique de l’ouest et l’Afrique de l’Est, la nationale n°6 n’existe plus depuis plusieurs années maintenant.

Avec trois territoires seulement, les élus de cette province pourtant riche, sont incapables d’amener le développement dans leur fief électoral, occupés à se faire la guerre de positionnement à Kinshasa. Toute honte bue, ils visitent le Lualaba de Muyej et de Fifi Masuka, le Kindu de Matata Ponyo, Lubumbashi, Goma, etc…et lorsqu’ils viennent à Lisala, Bumba ou Yakata que trouvent-ils ? Des grands villages en plein 21ième siècle chez eux.

Le chef de l’État Félix Tshisekedi a lancé le projet Tshilejelu pour améliorer rapidement quelques infrastructures de base, aucun projet retenu pour la Mongala, mais ils sont là à circuler à bord des Palissade leur offertes par le Chef de l’État sans se soucier de leurs électeurs. 

Est-ce une malédiction ? Certainement pas, c’est juste de gens maladroits et sans vocation politique. Car Jeanine Mabunda qui a eu l’opportunité d’être là numéro 2 du pouvoir, a plus passé son temps à vouloir bloquer les actions de Félix Tshisekedi, au lieu de tirer profit de son passage à la tête de l’Assemblée nationale pour amener de projet de développement chez elle à la Mongala, et ce, jusqu’à son éviction de la manière dont on connaît. Au Gouvernement Sama Lukonde, la Mongala compte trois ministres dont un VPM. Mais malgré cette présence dans l’Exécutif national, la province sombre.

A ce jour, n’eût été le fleuve Congo qui traverse cette province et ses principales villes, la vie serait intenable. Car la route nationale qui jadis reliait Binga-Lisala-Bumba n’existe plus. Tous les déplacements de personnes et de biens ne se font que sur le fleuve ou ses affluents (Mongala, itimbiri, Ubangi) au péril de la vie. 

  • Bendélé Ekweya té

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