Sans confession aucune, pour avoir crevé les pneus de pauvres citoyens, institutionnalisé la brutalité et l’intolérance, et surtout après avoir critiqué aux frontières de l’insulte, l’église catholique et le Cardinal Fridolin Ambongo pour ses prises de position face à leur régime (UDPS et Alliés), il est tout de même ubuesque de voir ce sourire illuminer la rencontre entre le maître-nageur Jean Marc Kabund et le Chef de l’église catholique de la RDC ce lundi 8 août, après de graves accusations portées contre lui par la RDT le weekend dernier.
Bon gré mal gré, en tout cas en RDC, il est une fois de plus prouvé que les alliances se forment et se disloquent au gré des vagues et non d’après une certaine éthique.
Lorsque l’on voit comment certaines portes s’ouvrent pour recevoir l’ex-président a.i de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), l’on est en droit de se poser la question de savoir si cela est fait par idéologie, par sympathie ou parce que qu’il faut mettre en application l’adage qui dit « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ! ». Non sans raison, car il y a peu, ici dans cette ville de Kinshasa, tout homme raisonnable a décrié les méthodes de Jean-Marc Kabund. L’église catholique en premier, avait désapprouvé la manière dont la nouvelle majorité parlementaire avait été fabriquée. Et au centre de cette manœuvre se trouvait un certain Jean-Marc Kabund. Faudrait-il compter le nombre de pneus de pauvres citoyens crevés par l’hôte du cardinal Ambongo ? Des individus passés à tabac rien que parce qu’ils avaient osé contredire l’ancien prince de l’UDPS !
Le fait pour ce délinquant politique de quitter Félix Tshisekedi et d’aller immédiatement embrasser ceux qui, de longue date le critiquaient déjà, est une aigreur qui sotte bien aux yeux. Ce n’est pas ça la politique. C’est en réalité l’attitude d’un enfant gâté et capricieux qui a vu sa place être prise par un autre. D’où, il chercherait à coaliser juste pour qu’on tire attention sur lui. Sinon, s’il faut parler sérieusement, qu’est-ce qu’un professeur d’université de la trempe de Fridolin Ambongo peut-il recevoir d’un « troueur » de pneus de pauvres citoyens ? Est-il allé voir le cardinal pour sa confession ? Expliquera-t-il aussi au cardinal l’origine des biens qu’il a accumulé en si peu de temps ? Finalement autant de questions auxquelles même le cardinal risquerait d’être lui-même embarrassé.
Si le Pape François n’a pas eu honte de plaquer la RDC pour sa visite alors que le pauvre Congo avait déjà sorti ses pauvres moyens pour les préparatifs de son séjour, le cardinal Ambongo, au vu du passé récent de son hôte, pouvait « bypasser » cette visite encombrante. Car l’opposition par lui faite à Félix Tshisekedi, ne vient pas dissoudre ou effacer ses « péchés ».