La pression que le gouvernement congolais exerce sur la Monusco pour qu’elle se retire et s’en aille, ne concerne pas seulement les casques bleus et autres policiers de Nations unies, mais également toute l’administration bondée des fonctionnaires nationaux et internationaux onusiens. Cette pression met très mal à l’aise surtout le staff international payé gracieusement au détriment de celui local pourtant beaucoup travailleur.
En effet, aucun staff international de la Monusco, blanc comme noir, partout où il se trouve en RDC, n’aimerait à cœur joie quitter la mission, vu le volume de l’enveloppe salariale lui allouée mensuellement sans compte d’autres avantages liés au risque dans les zones des conflits armés.
Tenez, le staff national, mieux un congolais le plus gradé à la Monusco est un NPO (National professional officer) allant du step A à C. La plupart de Congolais que l’on voit à la Monusco, quels que soient leurs grands diplômes universitaires, sont de GL (General local) partant de GL3 jusqu’à GL7 avec chaque catégorie des step allant de 1 jusqu’à 10. Si les G6 et 7 qui avoisinent les NPO sont retrouvables dans les agences des Nations unies comme UNICEF, OMS, FAO, UNESCO, FNUAP…, ces grades sont très rares à la Monusco.
Généralement lorsqu’un GL attend le step 10, il est bloqué à ce grade. Le salaire mensuel brut d’un GL5 par exemple ne dépasse pas 3.500 USD. Déduit des assments, des frais soins médicaux et autres retenues de pension, un GL5 se retrouve généralement avec un net ne dépassant pas 2.200 USD. Salaire d’une prison dorée alors que dans l’autre camp des expatriés, où la plupart sont de P allant de P1 jusqu’à P5 voire D1 et D2 pour la haute direction de la Monusco, les salaires sont alléchants.
D’après la grille salariale des Nations unies, la base annuelle de P1 à P3 varie entre 37.000 à 80.000 USD, tandis que celle de P4 et P5 va de 67.000 à 106.000 USD, alors que le D1 et D2 nage entre 95.000 et 123.000 USD. A cette base pour chaque catégorie, il y a d’autres avantages comme les frais de logement, les allocations familiales, les primes de risques dans les zones à conflits armés etc., qui l’a gonfle parfois à 100%.
Avec de tels avantages faramineux, comment voudrait-on que les staffs internationaux Monusco acceptent que leur boîte soit fermée ? L’obstination de la Mission à vouloir rester au Congo sous prétexte de sa stabilisation alors qu’avec des yeux même sans lunettes à grosses loupes, le constat est celui d’un échec patent de la tâche lui confier de ramener la paix en plus de 20 ans, est liée à la sauvegarde de tous ces avantages. Et comme disait-on autrefois au sujet des Casques lors de la rébellion du CNDP, « no Nkunda, no job » c’est-à-dire « pas de Nkunda, pas de travail », la persistance des conflits armés souvent sponsorisés, est une aubaine pour la Monusco avec son personnel international de se faire de l’argent sur le dos des Congolais. Devant la sauvegarde de ses avantages, la Monusco paie, malheureusement avec le sang de ces Congolais quotidiennement versé dans l’Est du pays.
Ayant compris son jeu malsain, les populations de l’Est sont sous ses trousses. Après une semaine de trêve pour permettre à la population de ravitailler les ménages en vivres et non vivres, Scooprdc.net apprend que le mouvement citoyen dénommé « la Véranda Mutsanga » annonce la reprise des actions contre la Monusco. Les cibles restent ses bases militaires, véhicules et habitations. « Ils n’ont plus droit de circuler ni d’acheter quelque chose dans nos boutiques et magasins », avertit Patrick Ricky Paluku, défenseur des droits humains et coordonnateur provincial de la Véranda Mutsanga Nord-Kivu avant d’inviter ses compatriotes : « Chers congolais, il y a lieu de se libérer quel que soit le prix à payer. Imaginez la Monuc est arrivée au Congo en 1999 et trouve seulement 3 groupes rebelles dont le MLC, RCD Goma et RCD-KML. Mais aujourd’hui, l’Est du pays compte 192 groupes armés négatifs bien armés. Il n’y a pas d’usine de fabrication d’armes mais tous ces groupes armés sont dotés des armes neuves et minutions les permettant de résister aux FARDC. Seule la Monusco accède dans des zones occupées par des groupes armés. Toutes les preuves sont désormais réunies pour traquer la Monusco ennemi numéro 1 des Congolais«