Faux et usage des faux, usurpation d’identité et de fonctions ainsi qu’escroquerie : Sylvain Mutombo porte plainte au parquet général contre JM Kabund

Si un sage adage conseille de laver les linges en famille, à l’UDPS héritée de feu Étienne Tshisekedi, ils se lavent à la place publique et s’étalent au soleil au vu de tout le monde. C’est le cas de le dire du déballage contre l’ancien président a.i, Jean-Marc Kabund, après ses attaques contre le président Félix Tshisekedi et son régime. Après Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS qui a savonné son ancien allié « maître-nageur », c’est le tour de Sylvain Mutombo, président de RDT, de déballer Jean-Marc Kabund.

Les sages Ne Kongo n’ont-ils pas dit  » Mvo nlanda lawu, mvuata kinkutu » (pour poursuivre un fou, rassures-toi d’être habillé toi-même). C’est le cas de le dire avec des révélations fracassantes qu’a mises sur la place publique, Sylvain Mutombo, coordonnateur national du Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes (RDT) à charge de Jean Marc Kabund a Kabund ou plutôt Kabunda Kabunda et pourquoi pas Kabund Kabund ! En tout cas Sylvain Mutombo a déposé plainte contre ce dernier pour faux en écriture et usage des faux, usurpation d’identité, escroquerie , usurpation de fonctions et port illégal de décoration.

Devant la presse et quelques cadres et membres de son rassemblement, l’ancien vice-ministre à la défense et anciens combattants a produit un document de seize pages retraçant en tout cas d’après lui et dont les photocopies ont été déjà certifiées conformes aux originaux par le greffe du tribunal de grande instance de la Gombe, toutes les identités qu’aurait empruntées l’ancien président a.i de l’UDPS jusqu’à la dernière l’ayant aidé à briguer le poste de secrétaire général de ce parti cher à feu Étienne Tshisekedi wa Mulumba.

L’on note par exemple sur son macaron de participation à l’examen d’État session 2001-2002, il est indiqué ce qui suit : Nom : Kabunda, post-noms : Kabunda, date et lieu de naissance le 02 mars 1981 à Lubumbashi. Ces noms seront repris dans le palmarès de l’inspection générale de l’enseignement (IGE). Sur sa carte d’électeur des élections de 2006, l’homme se nomme toujours Kabunda Kabunda avec l’apparition du prénom Jean Marc, mais l’année de naissance change. Il n’est plus de 1981, mais de 1977 avec comme secteur Bambale, territoire de Luiza dans le Kasaï-Occidental. Sur sa fiche d’adhérant, il apparaît pour la première fois le changement des noms et de la date de naissance. En effet, sur cette fiche d’identification, il est écrit Kabund Kabund Jean Marc, né à Lubumbashi non pas le 02 mars 1981, mais le 03 février 1977. Niveau d’études L2 Relations Internationales et plusieurs fois secrétaire fédéral de l’UDPS. Et pourtant, l’année d’adhésion sur la fiche est 1996, mais le document est signé le 13 Juin 2009 avec une seule signature, la sienne.

Sylvain Mutombo ne s’est pas arrêté à ces faits, il a également exhibé à la presse, de bons de transfert d’argent datés de 2006, où les noms Jean Marc Kabunda sont clairement identifiables transférant de l’argent à une certaine Kankonde Sabwa (sa mère) à Kananga. En 2015, lors des élections municipales avortées, le « maître-nageur » devient Kabund A Kabund Jean Marc, né le 03 février 1981 et non plus en 1977 et en 2018, connu comme un Karund du grand Katanga, l’homme se présentera aux élections provinciales à Kamina dans le Haut-Lomami.

D’après l’acte d’accusation, Sylvain Mutombo estime que l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale et président a.i de l’UDPS a menti sur son identité et ses origines pour occuper les fonctions et bénéficier des avantages y afférents au sein du parti d’Étienne Tshisekedi et de surcroît bénéficier des fonctions d’État suite à cette forfaiture.

Contacté par le média en ligne, un pénaliste n’a pas hésité à produire à scooprdc.net ce qu’encourait Jean Marc Kabund ou Kabunda, c’est selon en tout cas. Pour ce juriste, quiconque se fait remettre une chose qui ne lui appartient pas en usant d’un faux nom commet l’infraction d’escroquerie ; Quiconque établit ou se fait établir un document avec une identité falsifiée est coupable de l’infraction de faux en écriture; Quiconque utilise un document déclaré faux, commet l’infraction d’usage de faux ; Quiconque se fait attribuer faussement la qualité de fonctionnaire commet l’infraction d’usurpation de fonctions publiques et enfin, le fait de porter publiquement une décoration peut réaliser le port illégal de décoration.

Au-delà des accusations portées sur l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale et ex-président a.i de l’UDPS, doit-on dissoudre sans confession les péchés commis par l’UDPS elle-même ? La réponse ne pourrait être affirmative ! Car en effet, en déshabillant ainsi celui qu’on appelait passionnement 520 gigas par les combattants de ce parti, comment une telle supercherie a pu se commettre dans un parti qui se veut démocrate, légaliste et prônant le changement des mentalités ! En écorchant ainsi Jean-Marc Kabund, la RDT a sur ce fait même exposé la légèreté qui caractérise la gestion de ce parti aîné de l’opposition. L’on ne comprendrait jamais à l’époque du maréchal Mobutu avec son Mouvement Populaire de la Révolution (M.P.R), qu’une telle imposture ait lieu pendant autant d’années. De ces faits, l’opinion pourrait se poser de questions sur la vraie identité de tous ceux qui jusque-là, restent encore fidèles au parti au pouvoir.

  • Bendélé Ekweya té

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