La cellule de communication de la Banque centrale du Congo (BCC), parce qu’il en existe une, doit en toute modestie s’avouer défaillante face à la désinformation et spéculation qui ont gagné du terrain sur les réseaux sociaux au sujet de la nouvelle signature constatée sur les grosses coupures de 10 mille et 20 mille francs congolais.
Fallait-il attendre que des messages du genre « Bonjour à tous. ALERTE ALERTE ALERTE !!!! NE PAS ACCEPTER LES BILLETS DE 10.000 FC SIGNES PAR UN CERTAIN ROBERT. LA BANQUE CENTRALE NE LES RECONNAÎT PAS. LARGE DIFFUSION. MERCI » circulent et soient abondamment partagé dans les réseaux sociaux, pour que l’institution congolaise émettrice de la monnaie papier, par l’entremise de son premier vice-gouverneur de la BCC, Dieudonné Fikiri Alimasi, publie ce vendredi 05 août 2022 en vue de garantir la population congolaise et autres consommateurs des FC sur la validité et le cours légal de ces billets avec une nouvelle signature, alors qu’ils ont été émis depuis le 4 janvier 2022 ?
La léthargie dans la communication anticipative qui a favorisé la circulation, comme un virus, de cette fausse rumeur, devrait être évitée dans ce monde où la vitesse véhiculaire de l’information sur le net commence à ressembler à celle de la lumière, pour ne pas laisser champ libre à la spéculation.
La polémique qui doit certainement encore persister malgré la mise au point de la BCC chez les incrédules à la Saint Thomas, aurait pu être évitée si la BCC avait préalablement communiqué à travers les médias en temps réel sur le changement de signature intervenue dans ces nouveaux billets par elle émis. Autrement dit, une campagne d’information et de sensibilisation de la population aurait pu être organisée avant la mise en circulation de ces billets. Ce qui n’a pas été malheureusement fait pendant 7 mois. Et là, la cellule de communication a bien failli.
On se rappelle qu’avant le lancement du Franc congolais le 30 juin 1998, une vaste campagne de sensibilisation impliquant les artistes-musiciens qui ont même chanté « Muana Pwo » pour faciliter l’acceptation de la nouvelle monnaie qui devait mettre fin à deux zones monétaires caractérisées par la dualité de consommation des anciens zaïres sur l’espace e grand Kasaï et des nouveaux zaïres sur le reste de l’étendue du pays. Ç’a été une campagne bien réussie qui avait favorablement préparé le lit au FC.
Prochainement, les dirigeants de la BCC y penseront avant toute modification sur les billets d’argent, évidemment avec le concours de la Cellule de communication qui, Scooprdc.net l’espère bien, est, non seulement constituée des experts dans l’art de conditionner l’opinion, mais également dispose des moyens financiers hors de toute contrainte pour le faire.