L’Agence nationale de renseignements (ANR) et la Police nationale congolaise (PNC) n’ont-elles pas chacune une cellule d’experts qui analysent préalablement les conséquences de chaque acte d’arrestation d’un citoyen lambda ? La question mérite son pesant d’or face aux dérapages dus sans doute à l’excès de zèle dans le chef de certains agents de ces deux services mais qui, malheureusement comme du temps de Kabila, retombent actuellement sur Tshisekedi et gonflent inutilement son palmarès de violations des droits de l’homme.
Quel dividende politique le régime au pouvoir tire-t-il dans une arrestation, mieux un rapt à la Gestapo d’une vieille femme frôlant le troisième âge, de surcroit illettrée, rendue tristement célèbre par l’imbécilité des youtubistes dans les réseaux sociaux ? Aucun. Au contraire, des arrestations pareilles salissent le régime et apportent de l’eau au moulin des organisations de défense des droits de l’homme dont le négativisme sur toutes les actions du gouvernement congolais est un véritable fonds de commerce auprès des bailleurs des fonds pour bien bénéficier des financements et maintenir leur existence. Pourquoi alors la police et l’ANR doivent-elles faire des passes en or pour le discrédit du régime Tshisekedi à ces ONG ?
C’est ici que le nouveau Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République doit pleinement jouer son rôle pour faire aboutir la vision de son Boss de vouloir humaniser les services de sécurité. Il est vrai que ces derniers ne sont pas des églises où seule la parole de la Bible est utilisée comme langage pour redresser les égarés, mais si arrestation à opérer il y a, celle-ci devra se faire conformément à la loi. La procédure recommande l’envoi des convocations pour la comparution libre et non les enlèvements comme c’est devenu la mode dans le chef des agents de l’ANR et des éléments de la police.
Face en ces actes qui discréditent son régime et alourdissent inutilement son palmarès de violations des droits de l’homme, le président Tshisekedi devra châtier les responsables des services d’intelligence et de la police d’autant plus que dans la commission de leurs bavures directement ou indirectement, c’est son pouvoir qui endosse toute la responsabilité et est comptable aux yeux de la communauté internationale, juge improvisé en matière des droits de l’homme. Si son Conseiller spécial en matière de sécurité ne l’aide pas à le faire pour que les interpellations des citoyens de fassent selon les règles de l’art, il le crucifie donc.
Pour rappel, connue pour ses coups de gueule contre les dirigeants de l’actuel régime dont Tshisekedi et Mboso, maman Marie communément appelée « union saleté » a été arrêtée ce vendredi 5 août 2022 et détenue notamment, pour « diffamation » au Commissariat provincial de la police ville de Kinshasa dirigé par le général Sylvano Kasongo. Jusque le soir, elle était détenue à ce commissariat notamment pour ses insultes et propos diffamatoires contre les autorités balancées sur les réseaux sociaux par les moutons noirs qui ont envahi le métier des journalistes. c’est plutôt ces derniers qu’il faut inquiéter car cette vieille dame bêtisante ne se filme pas.
Pensant servir le chef de l’Etat dans ce genre de représailles contre le droit d’expression, le Commissaire provincial de la police, Sylvano Kasongo, le dessert au contraire en faisant une publicité gratuite à des individus sur qui le monde civilisé ne peut nullement accorder attention. C’est le cas de cette misérable dame qui, à cause de son arrestation très médiatisée, fait le buzz et sera sans doute portée comme vedette par les chercheurs des poux sur la tête de Tshisekedi. C’est bien dommage !