Monusco : Le gouvernement congolais accélère son départ et déclare son porte-parole persona non grata !

« Raccourcir le temps de retrait de la Monusco prévu initialement fin 2024, calmer les tensions pour recréer le climat de confiance brisée par le comportement des uns et des autres, mais surtout celui de soldats dit de la « paix », enfin prendre en charge les victimes et enquêter en tant que gouvernement pour connaître ce qui s’est passé réellement et établir les responsabilités après un bilan aussi lourd de 36 morts et une soixantaine des blessés », c’est en ces termes que la mission gouvernementale conduite par Daniel Aselo, vice-premier ministre de l’intérieur, a rendu ses conclusions le mardi 2 août 2022, lors d’un briefing avec la presse sous la conduite du porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya. Ce briefing a connu la participation du ministre de l’Industrie Julien Paluku, en sa qualité d’ancien gouverneur du Nord-Kivu pendant 12 ans et le ministre des affaires sociales et actions humanitaires Modeste Mutinga.

Il faut dire, à en croire l’ancien gouverneur du Nord-Kivu Paluku, que la diligence du chef de l’État Félix Tshisekedi à travers cette mission du gouvernement a désamorcé une situation on ne peut plus catastrophique en devenir.  Car après les manifestations de Goma, Beni et Butembo avec le bilan lourd qui s’en était suivi, une réplique générale et généralisée de ces marches était en gestation juste avant l’arrivée de la mission qui a aussitôt réuni différentes couches de la population après le Conseil de sécurité provinciale, pour calmer les esprits.

Cette mission a eu le mérite de palper du doigt la réalité de la situation explosive et de méfiance qui désormais fait partie de la vie quotidienne entre les forces onusiennes et la population congolaise en général et celle du Nord-Kivu en particulier. Et lors de la réunion de restitution de missionnaires au chef de l’État, il a été décidé de prendre en compte la volonté du peuple congolais et d’en finir avec la mission onusienne qui en l’espace d’une semaine s’est rendue coupable de manquements graves contre la charte des Nations-Unies, notamment en ouvrant délibérément le feu sur des civils désarmés à Kasindi à la frontière entre l’Ouganda et la RDC.

La population est appelée au calme en attendant les résultats des enquêtes qui ont déjà commencé. Mais d’ores et déjà, les casques bleus à la base de l’incident de Kasindi sont déjà aux arrêts, mais leurs identités sont gardées pour ne pas mettre en mal la sécurité de certains de leurs compatriotes vivant en RDC.

Le porte-parole de la Monusco, personae non grata

En attendant le départ accéléré de la Monusco et ses casques bleus, le gouvernement congolais a demandé officiellement le départ de Mathias Gilmann, son porte-parole. Et pour ce faire, le Vice-premier ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala pene Apala, a officiellement notifié à la responsable de la mission onusienne.

Sans aller par le dos de la cuillère, le chef de la diplomatie congolaise mentionne dans sa correspondance que les tensions actuelles entre la Monusco et la population seraient dues « aux déclarations indélicates et inopportunes du porte-parole de la Monusco.

« Le gouvernement considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaise et la Monusco en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière  par le conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fin de son retrait définitif de la RDC, d’ici à l’horizon 2024, comme convenu », peut-on lire dans cette correspondance du VPM Lutundula qui martèle que le gouvernement appréciera-t-il beaucoup que des dispositions soient prises pour que M. Gillman quitte le territoire dans le plus bref délai.

Le Français déclaré persona non grata, a maintenant le temps d’aller raconter ses salades à sa femme et ses enfants et laisser les Congolais se débrouiller dans l’agression dont ils sont victimes de la part du Rwanda en lieu et place de les narguer.

  • Bendélé Ekweya té

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