Mafia dans les télécommunications : Auprès de qui Airtel Africa a-t-elle payé la licence de Yozma ?

Yozma, ce nom est certainement beaucoup  inconnu auprès du grand public congolais. Mais, il se pourrait qu’il cache une louche histoire d’un détournement éléphantesque, des millions de dollars américains ou si on veut bien, de plusieurs milliards de francs congolais. Mais à qui Airtel Africa a-t-il payé les millions de la licence de Yozma et quelle direction a pris cette manne financière ? 

Le récit que Scooprdc.net relate, se fonde sur des faits vrais et vérifiables, bien que très bien cachés à la population congolaise pourtant bénéficiaire de ces milliards de FC qui ont emprunté un ou plusieurs chemins, mais sans certainement atterrir dans les caisses de l’Etat congolais.

En effet pour la petite histoire, tout part en 2012 lorsqu’un conglomérat des sociétés chypriotes et congolaises, quatre au total dont deux pour chaque pays, acquièrent auprès de l’Etat congolais à travers l’Autorité de régulation du secteur des télécommunications, ARPTC, une licence 3G. Cette dernière est acquise au nom de Yozma Timeturns SPRL et lui donne le droit d’offrir les services de télécommunications tels que voix, texte et internet (appel, sms et data). En français facile, un nouveau réseau de télécommunications devrait voir le jour au cours de l’année 2012 ou un an plus tard. 

Mais, pour des raisons que l’on ne sait pas évoquer ici, Yozma n’a jamais lancé ses services en République Démocratique du Congo. Voilà pourquoi ce nom ne rappelle aucun souvenir au Congolais lambda. Ayant acquis une fréquence auprès de l’ARPTC et ne l’ayant pas mise en service, Yozma Timeturns SPRL disparait sans tambour ni trompette.

La société Airtel Africa, déjà présente en RDC, décide de récupérer la fréquence que possédait Yozma. Mais seulement, au lieu de le faire auprès de l’Etat propriétaire des fréquences qui les loue aux entreprises, à travers l’ARPTC, Airtel a passé le deal avec Yozma. C’est là le commencement de l’imbroglio.

En chiffres, Yozma devait à l’ARPTC une somme de 28 millions USD le temps qu’elle possédait la fréquence et la licence en termes de taxes. A-t-elle payé cette dette ?  Impossible de le savoir en ce moment. Mais, pour l’acquisition de la fréquence qui était de Yozma, pour le renouvellement de la licence 3G et d’autres frais connexes, Airtel Africa a déboursé la coquette somme de 42 millions USD. 

Selon les informations parvenues à Scooprdc.net, le régulateur ARPTC ne reconnait avoir reçu que 11 millions en tout : pour l’attribution de la fréquence 3 millions de dollars et pour le renouvellement de la licence 8,75 millions de dollars. Alors où sont donc partis les 28 autres millions USD ? Qui a détourné  cette colossale somme d’argent ? Y a-t-il eu un deal entre Airtel et l’ARPTC ou entre Yozma et l’ARPTC ? 

Ce qui est certain, l’Etat congolais a perdu de l’argent à hauteur de plusieurs millions de dollars. Et cela doit être tiré au clair. Qui a payé quoi à qui et où est passé l’argent dont il est question ? En outre, pourquoi n’avoir pas donné cette fréquence en partage à toutes les entreprises de télécommunications, qui étaient toutes demandeuses, pour l’attribuer uniquement à une seule ?

Nous y reviendrons pour détailler le manque à gagner de l’attribution de la fréquence à la seule société Airtel.

  • Bendélé Ekweya té

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