Depuis l’annonce de la mise aux enchères de blocs pétroliers et gaziers congolais début 2021 pour fin juillet 2022 par le gouvernement, l’ONG Greenpeace s’est mise aussitôt en ordre de bataille contre l’État congolais pour contrecarrer cette vente gisements pétroliers, mettant en garde toutes les grandes compagnies pétrolières internationales, à ne pas souscrire à cet appel offre, pour, semble-t-il, le prétexte de préserver la biodiversité.
Cent mille signatures auraient été récoltées par Greenpeace Afrique en RDC, pour demander au président Félix Tshisekedi de ne pas céder quelques neuf blocs pétroliers sur les 27 mis en vente. En effet, d’après l’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace, le bloc 22, 25 (Kingakati), 4b, 6, Upemba, Matamba-Makanzi, 3, et 11, sont à cheval pour les uns, et entièrement pour les autres, dans des aires protégées où certaines sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Déjà le 19 juillet dernier, l’organisation environnementale internationale dans son communiqué tentait d’isoler le gouvernement congolais au nom de la protection de l’environnement. Mais seulement, ce que Greenpeace ignore est que les cent mille signatures par elle récoltées pour affirmer le boycott de Congolais à la vente de ces blocs pétroliers et gaziers, ne représentent en réalité que le 1/1000ième de la population. Donc une infime minorité qui d’ailleurs s’inquiéterait plutôt pour les aires protégées et non qu’ils ne seraient contre l’exploitation. Une nuance que Greenpeace préfère ignorer dans ses multiples jacassements.
En multipliant des attaques contre le ministre congolais des hydrocarbures, Didier Budimbu, allant jusqu’à l’opposer à Eve Bazaiba, sa collègue de l’Environnement et développement durable, Greenpeace ignore-t-elle que les deux sont membres d’un même gouvernement et que la décision d’exploiter ces gisements est une décision du Conseil des ministres ?
Dans un autre registre, qu’est-ce que la RDC a déjà gagné en termes de développement dans la protection de la biodiversité ? Toutes les grandes économies du monde exploitent des énergies fossiles avec les USA en tête et pourquoi pas la RDC ? Les pays du golf avec à leur tête l’Arabie Saoudite n’ont-ils pas hérité du monde un espace désertique ? L’était-ce à cause de l’exploitation de l’or noir ?
Et pourtant, avec un peu de bonne foi, ceux qui sont timorés parce que la RDC prend cette courageuse décision de convertir une potentialité en réalité, devraient apprendre à faire confiance à un pays qui ne doit son développement et son avenir que les décisions qu’il prend aujourd’hui. Sinon en alternative, parce que la RDC a besoin d’argent, beaucoup d’argent que peut produire son pétrole, que propose Greenpeace ? Rien. Pour elle, la RDC doit avoir du pétrole convertissable en argent, mais ne peut pas l’exploiter et rester pauvre, pour protéger les pollueurs occidentaux, bailleurs de fonds de Greenpeace ! Quel plaidoyer Greenpeace a-t-elle entrepris pour que ses protégés de pollueurs occidentaux compensent en valeur réelle cette protection de la biodiversité par la RDC ? Doit-on continuer dans la logique de pollueurs occidentaux qui s’enrichissent et développement en polluant et de protecteurs africains sans indemnisation qui s’appauvrissent davantage par l’inexploitation de leurs ressources naturelles du sol et du sous-sol ? Une question à Greenpeace : Dieu le créateur qui a enfoui le pétrole en dessous de la faune et de la flore est-il bête pour donner ce pétrole aux Congolais pour celui-ci reste éternellement pas inexploité ?
Aussi longtemps que dans son message lors du lancement de la vente aux enchères, Félix Tshisekedi, président de la RDC a promis et rassuré les partenaires de la RDC sur sa détermination à mener les travaux d’exploitation à l’aide des moyens technologiques les plus modernes qui protégeront l’environnement, la faune et la flore et préserveront les écosystèmes ainsi que les équilibres écologiques, Greenpeace doit la fermer, sinon l’on reste dans la logique de « le chien aboie, la caravane pas ! ».
Une chose est sûre, pour Félix Tshisekedi, il est temps d’emboîter le pas aux nations qui ont fait de leur dotation en ressources hydrocarbures le fer de lance de leurs économies. Car avec un potentiel estimé à 22 milliards de barils de pétrole brut, répartis dans les 3 bassins sédimentaires et 66 milliards NM3 de gaz méthane dans le lac Kivu, investir dans ce secteur, propulserait la RDC parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz avec en moyenne 1 million de barils par jour avec un gain de pas moins de 30 milliards de dollars l’an. Augmentant ainsi sa part au budget national de 40% actuellement à 6%.