La sortie médiatique la semaine dernière de Franck Diongo pour crucifier la gestion de Félix Tshisekedi et l’envoyer paître en 2023, a fait réagir le Ministre Tony Mwaba de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), lui qui souvent préfère travailler que épiloguer avec ceux qui, comme il le dit lui-même, confondent la gratuité de l’enseignement de base, à la situation socio-professionnelle des enseignants.
En effet, dans son speech face à la presse, Franck Diongo s’est vanté d’avoir produit un document de 180 pages dans lequel il a autopsié la gestion Tshisekedi, sans rien trouver de positif, sauf la mise en application de la gratuité de l’enseignement telle que voulue par la Constitution. Mais là où l’ancien élu de Lukunga fait de la démagogie et de la surenchère politique, c’est lorsqu’il associe la situation socio-professionnelle des enseignants à l’application de la gratuité. Non sans raison, car en effet, avant l’intervention de parents, les enseignants gagnaient combien en termes de salaire auprès de leur employeur qui est l’État congolais ? La gratuité ayant comme corolaire, la suppression de tous les frais pris en charge par les parents, pourquoi celui qui se fait nommer « héros vivant » ne fait-il pas la comparaison entre le salaire des enseignants avant la gratuité et celui perçu actuellement bien que pas encore suffisant comme dans toute la fonction publique d’ailleurs !
Oui, la gratuité de l’enseignement de base ne devait se faire sans conséquence, car comme toute innovation qui arrive, elle bouscule les habitudes, les mœurs et voire plus. Dire que les salles de classes sont passées de 20 élèves à 120 est tout simplement ridicule de la part de quelqu’un qui a pris de l’âge en politique, qui plus est Franck Diongo. Franck Diongo puisque c’est de lui qu’il s’agit, a-t-il un enfant en âge de scolarité en RDC en dehors de ceux qui vivent à l’abri au Canada ? A-t-il lors de son point de presse, montré ne serait-ce qu’une vidéo montrant une salle de classe dans une école publique ayant 120 élèves, anciennement occupée par 20 élèves ? Cette façon de peindre sa propre société pour des intérêts égoïstes est digne de ce qu’il dit lui-même peut-être au figuré « l’élu moyini » !
Pas plus tard que le mardi le 26 juillet dernier, répondant à la question d’un journaliste lors de sa conférence de presse, s’agissant de la caricature qu’a fait Franck Diongo de la situation du pays, Thierry Monsenepwo a carrément dit qu’il s’agit là des propos d’un monsieur frustré car n’ayant pas obtenu un poste de responsabilité tel que souhaité. « ...lorsque quelqu’un vous dit lui-même que j’ai contacté telle personne, sans réponse et telle autre sans être reçu par Félix Tshisekedi, et à la fin peindre la gestion du Chef de l’État comme il a fait, n’allez pas chercher les raisons ailleurs si ce n’est de l’amertume et de la frustration…« . A l’UDPS Peter Kazadi de couper tout court : « Franck Diongo a faim ».
Il faut rappeler que Franck Diongo a fait sa sortie médiatique après avoir été voir Moïse Katumbi à Lubumbashi. Serait-ce l’instigateur de ce virage pris par Diongo ? Jusqu’à ne pas reconnaître sa sortie de prison grâce au chef de l’État Félix Tshisekedi ! Puisque d’après lui, sa sortie est tributaire des accords de la Saint Sylvestre signés le 31 décembre 2016. Alors que faisait-il encore en prison à partir du 1er janvier 2017 jusqu’à sa sortie en 2019 par amnistie pour les uns et grâce présidentielle pour les autres dont lui s’interrogeait donc à haute voix Monsenepwo.
Avec les revirements des uns et des autres, l’on a peur que la révolution ou les pionniers du slogan changement, entrent en guerre ouverte entre eux. Hier Fayulu et Muzito, aujourd’hui Kabund et Diongo. A qui le prochain tour !