En grève depuis le 6 juillet dernier, deux des trois syndicats de médecins, soit Synamed et Sylimed sont en colère contre les autorités politico-administratives pour non respect des accords conclus à Bibwa où l’État congolais devait prendre en charge le salaire de plus de dix mille médecins nouvelles unités, leurs logements ainsi que le transport.
Reconnu comme celui qui, durant les 25 années passées, comme seul ministre ayant fait bouger les lignes au sein de ce ministère où plusieurs années les professionnels de santé avaient été clochardisés, l’actuel ministre de la santé, le docteur Jean-Jacques Mbungani vient d’être trahi par son secrétaire général à la santé en publiant une liste « bidon », truffée d’omissions et de doublons dont les deux syndicats n’ont aucune connaissance. Et pourtant, ce sont les syndicats qui ont transmis les listes de nouvelles unités bénéficiaires de ces avantages légaux sollicités. D’où ces questions à poser au secrétaire général à la santé : d’où provient sa liste à elle? Pour quelle raison le fait-il ? Cherche-t-on à endurcir davantage la position des grévistes ?
Certains médecins qui ont approché le média en ligne disent comprendre le jeu du secrétariat général et affirment que c’est un ballon d’essai et un chantage. En effet, d’après ces derniers, ces manœuvres ont toujours consisté à lancer un ballon d’essai omettant volontairement certains noms pour que ceux-ci en l’approchant, soient soumis à des conditions pécuniaires pour la réintégration.
« ...ils ont toujours fait cela. Que ça soit pour la prime de risque ou autre avantage, les médecins nouvelles unités doivent accepter de laisser pour être intégrés les uns, deux à trois mois de prime à cette bureaucratie du secrétariat général. Ce que le SG a fait, c’est à dessein, alors qu’à Bibwa aucun médecin après publication de la liste, n’avait vu son numéro être soustrait. D’où vient alors la liste que le secrétaire général vient de publier ? Serait-il lui-même le chef d’orchestre de ce chantage qu’on fait chaque fois aux médecins ? N’était-il pas un jour de sa vie nouvelle unité ? Et pourquoi donc cette torture sur des personnes que l’État utilise et dont la population bénéficie de leur service, mais qui se voient enfin être privés de leurs droits les plus légitimes !«
Cette affaire est suivie de très près peut-on lire dans le communiqué qu’ont fait circuler le Synamed et le Sylimed dans la nuit du dimanche 24 juillet pour calmer ses médecins membres, car la tension avait monté d’un cran après l’apparition de cette satanée liste du secrétariat général à la santé. Dossier à suivre donc !
