Par ce temps où les acteurs politiques congolais sont pour les uns en vacances et les autres en tournée, Jean Thierry Monsenepwo a choisi plutôt d’être au front pour dénoncer ce mardi 26 juillet 2022, lors d’un point de presse, un complot sournois contre la RDC par certaines officines politiciennes en alliance avec les ennemis qui cherchent à tout prix à passer à l’étape finale de la balkanisation du pays de Lumumba.
Sans passer par le dos de la cuillère, ce natif de Maï-Ndombe a pointé du doigt l’attitude du bloc dit « patriotique » qui, n’ayant pas digéré son échec de bloquer la loi sur la révision du fichier électoral ainsi aboutir à des négociations politiques pour un partage du pouvoir, s’est résolu d’adopter ces dernières semaines la rhétorique et l’attitude de marionnettistes tapies dans l’ombre, comme il le dit lui-même dans son speech à la « Mende » (Ndlr : du nom de son chef du parti CCU, ancien porte-parole des gouvernements Muzito et Matata sous Kabila, surnommé l’homme au verbe facile).
« Je me suis vu dans l’obligation de briser la glace pour que les pouvoirs publics, les médias et mes compatriotes en général ne perdent pas de vue les vrais objectifs poursuivis par des marionnettistes tapis dans l’ombre, et ne se laissent pas distraire par les épiphénomènes qui se traduisent à travers l’agitation politique dans laquelle certains veulent nous entraîner depuis le début de la semaine dernière », prévient-il avant de vite recommander : « …En RDC, pris de court par la résurgence et l’agression de notre pays par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, la raison commande une trêve des querelles politiciennes afin de favoriser la mobilisation de toutes les forces vives de la nation derrière le commandant en Chef, le Chef de l’État ainsi que nos forces de défense et de sécurité, afin de les soutenir et de les encourager à vaincre la menace de démembrement de notre territoire national que font planer des agresseurs impénitents et teigneux depuis maintenant 26 ans ».
Le président de la jeunesse de la Convention des Congolais Unis (CCU) accuse par ailleurs les opposants de Félix Tshisekedi de banaliser l’agression que subit la RDC en la réduisant en une querelle que ménage le gouvernement, qui n’aurait pas respecté les accords du 23 mars 2009 signés en son temps par le CNDP et autres agresseurs de la RDC.
Ici, Thierry Monsenepwo n’a pas raté Olivier Kamitatu, ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ministre du plan devenu directeur de cabinet de Moïse Katumbi. Faisant allusion de son passage sur les antennes de TV5MONDE, le communicateur de l’Union sacrée regrette que le directeur de cabinet et porte-parole du président de « Ensemble pour la République » conteste ainsi la position du gouvernement de son pays, préférant qualifier sa diplomatie de paranoïaque. Aussi fustige-t-il, cette légèreté de ces mêmes officines, visant à mettre en vedette le porte-parole du M23 à travers les médias à leur solde dans sa croisade d’endoctrinement de l’opinion nationale consistant à présenter le président de la République comme un des leurs avec qui ils sont fâchés parce qu’il n’aurait pas respecté des promesses qu’il leur aurait faites.
Dans la foulée, Thierry Monsenepwo met dans le même sac opposants d’hier, aigris et frustrés d’aujourd’hui qui de par leur discours, prouvent à suffisance qu’ils n’ont pas en tête la nation, lorsqu’ils prennent position. Jean-Marc Kabund, Franck Diongo et ceux qui ont fait date dans l’opposition veulent, d’après Monsenepwo, avec leurs discours venus tout droit des officines obscures, dangereusement à opposer les Congolais les uns aux autres.
A cet égard, ce bras droit de Lambert Mende qui ne cesse d’accuser le Rwanda dans cette nouvelle aventure du M23, préconise de ne pas perdre de vue que les agresseurs étiquetés M23, ne sont qu’une énième couverture de la présence militaire rwandaise en RDC en vue d’obtenir enfin l’annexion de certains territoires de l’Est de la RDC, convoités depuis 1962. Or, l’article 63 de la Constitution fait obligation à tout Congolais de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou une agression extérieure. D’où son appel à tous les Congolais à la résistance.