Un document qui circule dans les réseaux, signé ce vendredi 22 juillet par le procureur général près la Cour de cassation, Victor Mumba, et adressé aux membres du bureau de l’Assemblée nationale, leur demande l’autorisation de poursuivre en justice le député national Jean-Marc Kabund, ancien premier vice-président de cette chambre basse du Parlement et ancien président national a.i de l’UDPS qui venait de cracher sur le président de la République et sur certaines institutions du pays dans un point de presse tenu le 18 juillet dernier.
Pour le PG Mumba, les propos tenus par l’ancien « maitre-nageur » de l’UDPS constituent des faits infractionnels d’injures publiques, d’imputations dommageables, d’outrages envers les autorités publiques, d’offenses envers le chef de l’Etat et de propagations des faux bruits. Il estime qu’au regard de la gravité des faits et la sévérité des peines prévues par des dispositions légales, qu’il est important que Jean-Marc Kabund puisse comparaitre pour donner sa version de faits.
La suite, tout le monde le sait, le bureau Mboso va donner son feu vert à cette réquisition d’autant plus que déjà dans le communiqué ayant précédé la demande du PG Mumba, signé par la rapporteur de l’Assemblée nationale, Mme Collette Tshomba, le même réquisitoire est fait à l’endroit de cet ancien membre du bureau, en interpellant les autorités judiciaires compétentes.
Seulement, beaucoup d’observateurs regrettent que la justice veut véritablement tomber dans le piège que l’ancien maitre-nageur de l’UDPS a tendu au régime Tshikesedi pour se faire beaucoup valoir et faire attirer l’attention du monde entier sur lui comme martyr par son arrestation et son emprisonnement. En tout cas, c’est tout ce qu’il cherche. Et le faire, c’est vraiment lui faire le lit de la célébrité et de la publicité gratuite.
Or, si on le laissait, il mourrait politiquement de sa propre mort car, ses propos désapprouvés même par les adversaires politiques de Fatshi, lui ont fait chuter la cote et par conséquent, ont programmé son déclin d’autant plus que tout le monde le considère désormais comme un délinquant politique, un aigri indigne de diriger le pays comme il l’ambitionne.
Que la justice l’arrête, elle va tout simplement le gazer. C’est une erreur de donner à quelqu’un la force qu’il n’a pas, qui cherche à se victimiser pour s’attirer la sympathie.