Bitacle, le petit-fils de sa grand’mère est resté plus de douze mois sans se mettre devant les journalistes pour donner ses opinions. Mais la sortie médiatique de l’ancien président de l’UDPS, Jean-Marc Kabund à travers laquelle il s’en est pris farouchement au président Tshisekedi qu’il a véritablement vilipendé, l’a poussé à réagir.
Dans une conférence de presse ce vendredi 23 juillet 2022, l’ancien ministre du développement rural sous le gouvernement Tshibala dit ainsi réagir en sa qualité de partenaire au président Tshisekedi. Il dit ne pas être membre de l’Union sacrée de la nation ni allié à l’UDPS. Seulement, il a trouvé indécent, le comportement de Jean-Marc Kabund dont il accuse de jouer le jeu de l’agresseur rwandais en voulant soustraire l’attention des Congolais de ce qui se passe à l’Est pour s’occuper de lui.
« En temps de guerre, dans tout pays qui se respecte, on évite la dissension, toute division pour ne pas donner à l’ennemi l’opportunité de nous anéantir. Nous sommes en guerre, ce n’est pas le moment de nous fragiliser », se révolte Bitakwira qui voit le comportement de l’ancien « maître-nageur » de l’UDPS ressembler à l’infiltration.
Pour Bitakwira, Kabund c’est quelqu’un qui chiait dans la rue pendant la journée et ment qu’il pissait. C’est par rapport à la jouissance dont il accuse Félix Tshisekedi et son entourage. « C’est lui le premier jouisseur qui s’est enrichi en moins d’une année. On n’a pas vu ça du temps de Mobutu, ni du temps de Kabila », fait remarquer le petit-fils de sa grand’mère qui révèle que de sa forte expérience d’ancien député national, les émoluments seuls, ne peuvent pas justifier l’opulence matérielle et le luxe qu’a affichés Jean-Marc Kabund dans si peu de temps.
« Même s’il faut chasser Tshisekedi, on ne le remplacera jamais par un casseur, un troueur des pneus, un barbare. Ma grand’mère ne l’acceptera jamais », prévient Justin Bitakwara qui qualifie Kabund de quelqu’un qui se rase la nuque sans miroir. Pour lui, l’ancien président de l’UDPS a agi par émotion, il a manqué de l’élégance politique et s’est comporté en barbare.
Les quatre conseils de la grand’mère de Bitakwira à Fatshi
A la question de savoir par rapport à la situation que traverse le pays, quel conseil la grand’mère donnerait au président de la République Félix Tshisekedi, Justin Bitakwira répond que sa grand’mère dira à Fatshi :
- Monsieur le président de la République, que dans votre entourage qu’il ait au moins 80% qui vous entourent des personnes expérimentées. Ne prenez pas seulement 80% de gens qui viennent de l’Europe et qui ne connaissent pas le pays ;
- La guerre de l’Est c’est votre croix. Que quand on fait la guerre à quelqu’un, il devient chef de guerre. Qui veut la paix prépare la guerre ;
- Parmi les groupes armés à l’Est, il y a ceux qui menacent la République, il y a aussi ceux qui la défendent. Si ces groupes n’étaient pas là, le Rwanda allait occuper l’Est il y a 20 ans. Que ces groupes-là loyaux forment l’ossature de notre armée, ils se battent par esprit ;
- Le destin d’un homme peut passer par la porte ou par la fenêtre. Mais seulement, il faut savoir quoi en faire.
S’agissant de Kabund, Bitakwira martèle que tout le monde peut parler en mal du régime, sauf lui. Il est tout aussi mouillé que sa grand’mère le traiterait de fou étant donné que lui-même est l’architecte de ce qu’il dénonce aujourd’hui. Ce discours de blanchiment est bon, estime le petit-fils de sa grand’mère, aux élèves de la 3ième maternelle. Il aurait fallu pour lui se taire.