Dans une vidéo publiée le mardi 19 juillet, Mme Gueda Yav, l’un des deux associés dans la compagnie d’aviation Mwant Jet, en conflit judiciaire avec son partenaire Michael Yv, indique : “Mwant Jet en dissolution anticipée, jour de tristesse, aujourd’hui jour peine mais c’est nécessaire et c’est mon droit, on tombe, on se relève et on offre mieux. Merci RDC”. Elle a un visage triste, visiblement affectée par cette situation.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur. Un fondateur ne crée pas pour enterrer son œuvre. J’aimerai dire merci à ceux qui nous ont soutenus, ceux qui nous ont fait confiance, les pétroliers notamment. Je m’engage pour que tout le monde soit payé. Ils l’ont fait parce que qu’ils avaient confiance en moi. J’étais le visage de Mwat Jet. Je n’aimerai pas les laisser tous dans le problème », enchérit-elle dans sa vidéo postée sur son compte Twitter pour annoncer la dissolution de cette compagnie d’aviation alors qu’une décision judiciaire a recommandé l’audit de sa gestion. Une fuite en avant de Mme Gueda Yav coincée juridiquement, pour cacher les cadavres de sa gestion dans le placard.
« Mon client a fait appel de la décision du tribunal de commerce de Kinshasa Gombe de dissoudre la société Mwant Jet », affirme Me Jean Serge Jabur Makierba, l’un des avocats qui défend Michael Yav Tshikung dans l’affaire qui l’oppose à Gueda Amani Wicht dans la société Mwant Jet ; les deux sont associés dont les violons ne s’accordent pas depuis plusieurs mois.
« Ce sont des larmes de crocodile. Parce qu’elle a demandé cette dissolution au tribunal. C’est une fuite en avant. En fait, Gueda Yav ne voudrait pas que sa mégestion soit mise à jour. C’est pour cela qu’elle ne veut une dissolution pour empêcher à l’administrateur provisoire de faire son travail d’auditer les comptes de l’entreprise. Dès le départ, elle a commencé par s’opposer à la désignation de l’administrateur provisoire, elle s’est opposée à son installation. Désigné depuis le 21 février, et c’est finalement le 31 mai qu’il a pris ses fonctions. C’était toujours des manœuvres dilatoires de Gueda. Même si on devrait en arriver à la dissolution, mon client Michael Yav veut savoir ce que vaut cette société aujourd’hui », fait savoir Maître Jean Serge Jabur.
Il affirme que son client voudrait que l’entreprise puisse continuer ses activités. C’est ainsi qu’il s’oppose à sa dissolution. Autant l’associé majoritaire a des droits, le minoritaire en a aussi, notamment celui d’avoir la lumière sur les années de gestion de l’ancienne gérante.