Suspendu, puis révoqué par le ministre de transports, voies de communication et de désenclavement, Chérubin Okende, pour le fait d’être collégialement comptable des faits de megestion constatés dans le rapport de l’IGF à l’Organisation pour l’Équipement de Banana – Kinshasa, (OEBK), l’ancien directeur général adjoint de cet établissement, Jean-Claude Mavambu, joue à la politique de la terre brûlée et au trafic d’influence, en engageant publiquement le nom du chef de l’Etat.
Bien que les autres membres du comité révoqués comme lui, aient respecté la décision administrative du ministre de tutelle, en quittant les habitations OEBK, Jean-Claude Mavambu lui fait fi. A qui veut l’entendre, il se présente comme ami personnel du chef de l’Etat et son porte-parole au Kongo Central et refuse de libérer la maison OEBK.
Il dit attendre l’intervention personnelle du président de la République, Félix Tshisekedi, pour le réhabiliter à l’OEBK contre les faits présentés par l’IGF. Ce qui a révolté les agents de cet établissement qui ont failli le lyncher jeudi 14 juillet dernier devant son domicile de Matadi. Ces derniers, conduits par les délégués syndicaux l’obligeaient de quitter les lieux pour laisser la place aux nouveaux mandataires récemment nommés, mais qui logent encore dans les hôtels.
Ces agents contraints à la précarité sous le règne triennal de Jean-Claude Mavambu avec 4 mois d’arriérés des salaires, l’absence de prise en charge médicale, l’absence de gratification, les créances multiples, les découverts bancaires, se disent mobilisés pour barrer la route à toute tentative politique de déstabilisation du nouvel élan pris par le comité entrant à la satisfaction des travailleurs.
Pour rappel, les conclusions et recommandations pertinentes de l’audit de gestion de l’OEBK diligenté par le ministre de tutelle et le rapport du contrôle de l’IGF à l’OEBK, ont confirmé les actes de détournements ayant justifié la révocation du comité sortant le 6 juin 2002, mettant ainsi fin aux fonctions de Jean-Claude Mavambu et ses collègues. Mais jouant au trafic d’influence en utilisant le nom du président Tshisekedi, il ne s’avoue pas encore vaincu. Ce qui agace les agents OEBK et les services de sécurité sont interpellés avant que le pire n’arrive.